Français : Stèle commémorant les victimes d’un accident aérien militaire, en Bourgogne-Franche Comté.

Le 22 mars 1995, vers 13h au lieu-dit "Bois Barrault", colline boisée entre Barizey et Châtel-Moron, Saône et Loire, un SEPECAT Jaguar E16 attaché à la BA 136 de Toul-Rosières (54) s’écrase, tuant ses 2 occupants sur le coup.

Version biplace d’un biréacteur de conception franco-britannique lancé au début des années 70, ce chasseur-bombardier d’entraînement considéré comme très maniable, participait à l’opération « Datex » programmée du 21 au 23 du mois. C’était l’un des exercices de manœuvres aériennes les plus importants alors organisés en Europe occidentale.

Depuis la veille des vols d’appareils de chasse à basse altitude sur le secteur étaient recensés, provoquant l’interrogation des habitants. Le Jaguar lorrain effectuait un passage en conditions réelles dans le cadre de missions de renseignement offensives-défensives, comprenant tests de capacité détection aéroportée, ravitaillement en vol... et était donc armé.

Les circonstances de l’accident ne furent jamais clairement établies. Défaillance technique, erreur de pilotage ? Plus de 20 ans après le drame le mystère demeure.

Les experts mandatés par la commission d’enquête s’accordent sur un point, l’extrême violence du choc. Il est estimé que le Jaguar heurta le sol à plus de 600 km/h, ce qui explique qu’on ait retrouvé des débris du chasseur à plus d’1 km du point d’impact... et bien que le crash se soit produit dans une zone forestière heureusement inhabitée, des particuliers aux alentours ont entendu le bruit de la déflagration et aperçu le panache de fumée consécutif à l’incendie.