English: Nevers (Nièvre)

L'arc de triomphe de la Porte de Paris.

Porte construite de 1742 à 1746 à l'emplacement de l'ancienne porte médiévale des Ardillers détruite en 1734. Le duc de Nevers, Louis-Jules Mancini-Mazarin, autorisa la destruction de l'ancienne porte à la condition que le nouvel édifice, dans le style de l'arc de triomphe antique, portât les armes du duc.

Cette porte reprend le modèle des portes en arcs de triomphe que l'on trouve à Paris.

Après la victoire de Louis XV à Fontenoy en 1745, le monument en construction devient un monument commémoratif de cette bataille portant une épitaphe de Voltaire.

La bataille de Fontenoy du 11 mai 1745, dans le Hainaut belge, oppose l'armée de Louis XV commandée par le Maréchal de Saxe aux alliés (Grande-Bretagne, Provinces-Unies, Autriche, Hanovre). La victoire du maréchal de Saxe ouvre les portes de la Hollande aux Français. Les puissances lassées de faire la guerre décideront de faire la paix par le traité d'Aix la Chapelle début octobre 1748.

En récompense de sa victoire à Fontenoy, le maréchal de Saxe recevra le domaine de Chambord. La bataille avait fait au moins 5000 morts et autant de blessés. Louis XV, après le traité d'Aix la Chapelle qui met fin à la guerre de Succession d'Autriche, ne retirera aucun avantage pour la France.

Après l'assassinat de Louis-Michel Le Peletier de Saint-Fargeau le 20 janvier 1793, la porte prendra brièvement le nom de Porte Lepeltier. D'abord député de la noblesse aux États généraux de 1789, Lepeltier se rallia à la Révolution, devint membre de la Convention, Président de l'Assemblée nationale pendant deux semaines. Il vota la mort de Louis XVI et le lendemain fut assassiné par le garde royaliste Pâris, chez Février, un des restaurants du Palais-Royal. Philippe Nicolas Marie de Pâris, fit partie du groupe de fervents royalistes "les "chevaliers du poignard". Il se retrouve démobilisé après la dissolution de la garde constitutionnelle du Roi,dont il faisait partie. Après la condamnation du Roi, il décide de tuer un des députés ayant voté la mort. Le 20 janvier, la veille de l’exécution du roi, Lepelletier dîne au Palais-Royal au restaurant Février. Pâris aborde Lepeltier au moment ou celui-ci est au comptoir pour payer, il lui demande s’il ne s’appelle pas Lepelletier et s’il n’a pas voté la mort du Roi. Lepelletier répond par l'affirmative en ajoutant qu’il a voté selon sa conscience. Pâris lui plonge alors un long un couteau dans le corps et s'enfuit. L'assassin tentera de fuir vers Angleterre mais sera reconnu. Il se tirera un coup de pistolet dans la tête pour échapper au châtiment. Le corps de Lepeltier de Saint-Fargeau fut exposé place Vendôme et ses funérailles, organisées par le peintre David, eurent lieu le 24 janvier, au Panthéon. Le corps de Louis-Michel Lepeltier de Saint-Fargeau sera finalement transporté dans le caveau familial des Saint-Fargeau.

En application d'un décret du Comité de salut public (14 ventôse, an II), la municipalité entreprendra la destruction des sculptures de la porte représentant « les fleurs de lys, armes et statues des tyrans » .