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Temporary exhibition  : Islamic metalwork from the medieval Iranian world (11th-13th c. AD) - Louvre - december 2021 to november 2022





Summary


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Summary

Object

Tile - Damascus (Syria) - 17th century - Brooklyn Museum - Inventory number 2002.3
Title
Tile - Damascus (Syria) - 17th century - Brooklyn Museum - Inventory number 2002.3
Description
ceramics
Date 17th century
Medium Ceramic; fritware, painted in cobalt blue and turquoise under a transparent glaze
Dimensions 28 x 28 x 1 in. (71.1 x 71.1 x 2.5 cm) wallmount (overall with wall mount): 31 1/2 x 31 1/2 x 2 1/2 in. (80 x 80 x 6.4 cm)
Brooklyn Museum
Current location
Arts of the Islamic World
Accession number
2002.3
Place of creation Damascus (Syria)
Exhibition history https://www.brooklynmuseum.org/opencollection/objects/5124
Credit line Hagop Kevorkian Fund
Inscriptions In Arabic, painted from top right-to-left: [God Muhammad Abu Bakr Umar]; from middle right-to-left :[Glory to God]; from bottom right-to-left, [Uthman Ali]. Transcribed by Abdullah Ghouchani, with English translation by Caitlin McKenna (copy from https://www.brooklynmuseum.org/opencollection/objects/5124 ).
Notes

Ottoman period

Glazed ceramic tiles were one of the most popular forms of architectural decoration in the Middle East. This panel of tiles has religious subject matter: the Arabic inscriptions name Allah, the Prophet Muhammad, and the four caliphs of the Sunni tradition. The decorative motifs make reference to Paradise, which in the Islamic tradition is described as a garden entered via a gateway with three arches (copy from https://www.brooklynmuseum.org/opencollection/objects/5124 ).
References https://www.brooklynmuseum.org/opencollection/objects/5124

Photograph

Description ceramics
Date
Source Own work
Author Faqscl


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Louvre - Département des arts de l'Islam

Espace A (entresol) : Arts de l'Islam de vers 700 à 1000

Les marques de l'antiquité tardive

Vitrine 1A - Orient islamique VII - IX ième siècle : Le morcellement de la surface (Partionned surfaces)

Le morcellement des surfaces décoratives marque les créations d’une antiquité classique finissante. Le mouvement s’accentue du 7e au 9e siècle ; les plans des reliefs se simplifient, créant une immédiateté de lecture du décor ; la céramique innove fortement avec la découverte de la faïence : sur une glaçure opacifiée on peint avec des couleurs ou des oxydes métalliques réduits ; ces derniers ont été aussi appliqués sur le verre. Les surfaces sont compartimentées, le décor foisonnant.

Vitrine 1B - Orient islamique VII - IX ième siècle : La genèse d'un art (Genesis of an art)

Un art spécifique au monde islamique ne naît pas dès la conquête : une période de formation et des avancées non linéaires en font l’histoire. Dans l’espace méditerranéen, l’empreinte de l’antiquité finissante, déjà passée au crible de la christianisation, se fait sentir sans le décor des boiseries, des tablettes d’os et des métaux. Les objets de la vie matérielle, telles les lampes à huile, demeurent inchangés mais se couvrent peu à peu d’écriture arabe, les datant donc d’après la conquête

Vitrine 2 - Bol à anse et deux jarres à anses (Bowl with handle, two jars with handles)

Espace 3 - Chapiteaux

Espace 4 - Relevés des mosaïques de la Grande mosquée de Damas (Drawings of the mosaics of the Great Mosque in Damascus) (705-715)

Cet impressionnant ensemble qui comprend 9 pièces de tailles diverses est le vestige du projet de levée complète du décor de mosaïques de la mosquée des Umayyades de Damas. Il est grandeur nature. Entrepris à l’initiative de V. Eustache de Lorey, directeur de l’institut français, il suit la découverte des derniers vestiges du décor mural de la mosquée, ayant échappé aux incendies successifs. La surface la plus importante est conservée sous le portique ouest de la cour. Des éléments de la surface intérieur, l’intrados, d’arcs ont également été copiés. Le relevé complet ne put se faire faute d’agent. Témoins de cette découverte exceptionnelle, les œuvres de ces trois artistes syriens conservent l’état des mosaïques lors de leur mise à jour et avant toute restauration.

Les relevés des mosaïques sont présentés par roulement.


L'empire et son rayonnement

Vitrine 5A - Orient islamique VII - X ième siècle : une révolution dans la céramique (Ceramic revolution)

Pour imiter la blancheur des pièces chinoises, les potiers de l’ère abbasside parviennent à couvrir la pâte argileuse avec une glaçure opacifiée à l’étain, denrée coûteuse. C’est l’invention de la faïence. On y peint alors en bleu, vert ou brun ; on peut aussi y apposer un complexe décor d’oxydes métalliques réduits, en deux cuissons au moins. Les reflets métalliques polychromes du 9e siècle font place, au 10e siècle, à une limitation de la palette qui crée des œuvres à la stylisation puissante.

Vitrine 5B - Unifier par l'écriture (Unity through writing)

Malgré les continuités nettes, au début du 8e siècle l’arabisation de l’administration, outil d’une domination impériale, marque un tournant. L’écriture arabe s’impose ; techniques et allure des objets changent. Dans le cours du 9e siècle, les choix esthétiques se nuancent régionalement. Le raffinement de la culture matérielle se lit autant dans le profil aigu d’un pichet de terre cuite que dans le traitement de surface d’une verrerie ; certaines portent la mention de Bagdad.

Vitrine 5C - Orient islamique VIII - X ième siècle : l'unification des poids et monnaies - (Standardization of weights and currency)

Instrument de la construction d’un empire unifié, on attribue au règne du calife ‘Abd al-Malik (685-705) la réforme créant un modèle de monnaie où l’écriture arabe est seule présente : l’or, qui a alors disparu de la monnaie en Occident, sert à la frappe du dinar. L’unification des poids et mesures dans tout l’Empire islamique est due au même calife. Les estampilles de verre et les poids annulaires emploient la même graphie claire que la nouvelle monnaie, et cela jusqu’au Abbassides.

Vitrine 6A - Irak et Egypte IX - X ième siècle : le rayonnement de l'art de Samarra (The influence of Samarra art)

Vitrine 6B - Samarra, Irak IX - X ième siècle : le décor mural à Samarra (Wall decoration in Samarra)

L’art d’une nouvelle capitale, fondée en 836, rayonne sur le monde islamique. De cet immense site, étiré le long de l’Euphrate, on ne connaît encore que peu de choses. Le décor des palais combine lambris de stucs peints et boiseries, polychromes à l’origine. Mosaïques de verre pour les sols, nacre et carreaux lustrés complétaient ce luxueux décor. Le style le plus frappant de Samarra, dit « en biseau », produit un mouvement de toutes les surfaces. Il est largement diffusé en Égypte.


Vitrine 7 - Samarra, Irak IX - X ième siècle : vantail de porte

De l'Espagne à l'Egypte

Vitrine 8A - Fragment de frise - Egypte, 10e siècle- , plaque de fondation - Tunisie, 965-966 - et deux stèles funéraires - Espagne, 1084 ; Tunisie, 994 (Frieze fragmen - Egypt, 10th century, foundation plaque - Tunisia, 965-966, and two funerary steles - Spain, 1084 ; Tunisia, 994)- =

Vitrine 8B - Trois panneaux muraux, Algérie, après 908 (Three wall panels, Algeria, after 908)

Vitrine 9 - Trois objets : Aiguière (MR 333), Paon-aquamanile (MR 1569), Pyxide au nom d’al-Mughira (OA 4068)

Vitrine 10A - Egypte, Espagne, 900 - 1100 : objets précieux et décor palatial (Precious objects and palatial decoration)

En Égypte et en Espagne, des califats rivaux des Abbassides de Bagdad favorisent l’épanouissement de productions luxueuses : orfèvrerie, gemmes, ivoire, textiles, manuscrits. Les palais du Caire reçoivent un riche décor de peintures, boiseries, marbres, tentures, dont il ne reste que quelques fragments. Les descriptions du trésor des Fatimides, pillé vers 1055, évoquent des dizaines de milliers d’objets de luxe.

Vitrine 10B - Egypte, Espagne, 900 - 1100 : élites urbaines (An urban elite)

L’effervescence créatrice des cours princières rejaillit sur les productions destinées à une élite urbaine. Les nombreux objets conservés et les découvertes archéologiques témoignent d’une grande diversité et de la richesse matérielle des centres urbains : métaux à décor gravé, vaisselle à décor lustré ou de glaçures colorées, verre fin, bijoux, ivoires, bois sculpté. Le goût pour le répertoire animalier et la figure humaine est partout présent.

Les fouilles de Suse

Vitrine 12A - Iran, Suse, 8e-11e siècle : La céramique fine

La céramique fine a été trouvée en abondance à Suse qu’il s’agisse de vases à eau façonnés dans une pâte argileuse très épurée ou de vaisselles couvertes d’une couche imperméable de glaçure pour le service des mets ou des boissons. Les innovations, issues des grands centres abbassides, sont mises en œuvre : pose d’un décor cuit en toute fin, sur une glaçure opaque et produisant les premières faïences au monde. Les décors aux reflets métalliques sont aussi une grande nouveauté.

Vitrine 12B - Iran, Suse, 9e-11e siècle : Des influences variées (Chine, Iran Oriental) (Various influences : China, eastern Iran)

La céramique importée depuis la Chine par voie de terre se rencontre sur les sites urbains abbassides mais aussi en Égypte. Suse n’y fait pas exception et sa production en montre l’assimilation parfois très poussées. Les formes polylobées ou empruntées aux pièces d’orfèvrerie chinoises sont librement transcrites. En avançant dans le temps, la palette évolue et traduit l’influence croissante de l’Iran oriental qui prend alors de l’autonomie par rapport au vieux cœur du califat.

Vitrine 13A - Iran, Suse, 9e-11e siècle: Une vaisselle raffinée pour le service de bouche (elegant vessels for fine dining)

On sait fort peu sur l’ordre d’un repas et son service. Parmi les vaisselles de Suse se trouvent des plateaux sur trois pieds, à bord droit, parfois munis d’un goulot de déversement ; servaient-ils de bassin, avec une verseuse, pour le rinçage des mains, comme d’autres en pierre ? La céramique à décor peint en bleu ou vert, ou à reflets métalliques sur glaçure, indique un usage raffiné. Un exemple unique de porte-lampe en pierre transcrit une forme connu en métal et d’origine antique.

Vitrine 13B - Iran, Suse, 8e-11e siècle  : Une vaisselle raffinée

Complétant plats et coupes, des pièces liées au service de la boisson, en verre et en terre sans glaçure déclinent des formes parfois issues du métal. Celui-ci est aussi source d’inspiration pour de petites coupelles dont le décor en relief rappelle des pièces d’orfèvrerie chinoise. Enfin, la fourchette, tôt apparue, n’est alors pourvue que de deux dents. Un exceptionnel pichet orné d’un palmier montre les essais complexes de polychromie en délimitant les glaçures par un trait sombre.

Vitrine 14A - Iran, Suse, 8e-11e siècle : Les jeux, la parure (Games and accessories)

De nombreux petits objets de verre indiquent l’existence d’un atelier de verrier fournissant des flacons pour la cosmétique et de petits creusets de verre pour la distillation, à l’usage des apothicaires. Des perles de cornaline montrent les liens avec l’Inde et se combinent à l’or et aux perles de verre. Dans l’argile ont été façonnés des dînettes, sifflets ou figurines et dans l’os des jetons et des dés. La nacre, le métal et la pierre sont employés aussi pour les objets ou leur contenant.

Vitrine 14B - Iran, Suse, 8e-11e siècle : Les jeux, la parure (Games and accessories)

Vitrine 15A - 15A. Iran, Suse, 8e-11e siècle : Les activités de production

Au 19e siècle, des critères modernes ne prévalaient pas toujours en archéologie ; le matériel était alors sans contexte. À la lueur de fouilles récentes, l’ensemble a été réinterprété. Les fouilleurs avaient probablement découvert un atelier de bronzier et ses vaisselles, pièces en série et rebuts de fonte?; ailleurs, ce sont des disques pour filer la soie et des bols pour mouler le sucre. Ils firent la richesse de Suse. La ville exportait dans tout l’Orient islamique ces denrées couteuses.

Vitrine 15B - Iran, Suse, 8e-11e siècle : Les activités de production et le stockage

Liées à l’activité manufacturière, de grandes vaisselles de stockage ont été découvertes à Suse où elles furent sans doute produites. Leur glaçure bleu-vert les rattache à une longue tradition technique iranienne antérieure à la conquête arabe du 7e siècle. Leur base instable est soit en partie enterrée soit posée sur un support. De grandes gourdes métalliques, encore pourvues de leurs bouchons faisant office de gobelets, illustrent l’usage de la distribution de l’eau dans l’espace publique.


Le cimetière

Espace 16A - Égypte, 800 - 1000 : le cimetière (cemetery)

En Islam, en dépit d’une certaine réticence initiale à marquer les tombes, la pratique des stèles funéraires et des tombeaux s’est largement répandue, de même que la visite des cimetières, souvent situés aux portes des villes. Les stèles funéraires et les fragments de cénotaphe présentés ici ont tous été réalisés en Égypte, entre le 9e et le 10e siècle. Les épitaphes, à l’écriture plus ou moins ornée, nous informent sur l’identité du défunt, la date du décès et comportent des formules pieuses.

Espace 16B - Iran, 1000 - 1200 : Le cimetière d’Ahvaz (Ahvaz cemetery)

Ahvaz, près de Suse, était la capitale du Khuzistan (Iran du sud-ouest) dans les premiers siècles de l’Islam. C’était alors un centre commercial important, relié au port de Basra (sud de l’Irak). Ces éléments de frise proviennent d’un cimetière, situé à flanc de montagne?; ils devaient orner un marqueur de tombe (cénotaphe). Le texte contient une formule funéraire et des passages coraniques. L’écriture anguleuse sur fond de rinceaux végétaux est particulièrement raffinée.

Le monde iranien et ses marges

17A - Ouest de l'Iran et Caucase - XI - XIII ème siècle : la céramique engobée et gravée sous glaçure (types Garrus, Amol, Aghkand) MAO 358, OA 7930, OA 7242, MAO 292

Les types « de Garrus », d’« Amol » et d’« Aghkand » sont caractérisés par des décors gravés dans la matière argileuse (l’engobe) recouvrant la pâte. Les dénominations utilisées se réfèrent aux lieux de première découverte des types, en Iran, au début du 20e siècle. Elles sont devenues des appellations stylistiques. La distribution et la production de ces céramiques se situent à l’ouest de la mer Caspienne. D’autres décors semblent spécifiques de Rayy d’après les fouilles de la ville.

17B - Ouest de l'Iran - XI - XIII ème siècle : Vaisselles et ustensiles ( MAO 316 et 2104, MAO 8, OA 7480, 7842, MAO 613

18 - De l’est de l’Iran à l’Asie centrale, 10e-12e siècle : Chandelier aux canards (Candlestick with ducks)

Chandelier aux canards - vers 1150-1200 - Khorasan (?) - Cuivre martelé, repoussé, gravé, incrusté

Ce chandelier a été réalisé avec une seule feuille de métal. Les canards en ronde bosse sur l’épaule, les félins en semi-ronde bosse et les bossettes en relief qui scandent la paroi n’ont pas été fixés sur l’objet, mais créés en martelant de l’intérieur la fine feuille métallique. L’artiste virtuose qui a réalisé le chandelier est inconnu, comme son destinataire. Les cartouches qui abritaient peut-être des noms ont été abrasés. Legs C. Piet-Lataudrie, 1909 - Département des Arts de l'Islam - OA 6315


19 - De l’est de l’Iran à l’Asie centrale, 10e-12e siècle : Vantail de porte (MAO 837) et Marqueur de tombe (OA 6702) à confirmer

Vitrine 20 - De l’est de l’Iran à l’Asie centrale, 10e-12e siècle : Vaisselles et mobilier urbain, le verre (Urban items and vessels, glass)

Un important essor urbain caractérise la période. Les grandes capitales régionales sont Nishapur, Merv et Samarkand. Les fouilles montrent que leurs productions de céramiques engobées sont communes à ces régions, et que les métaux à décors gravés et ajourés y connaissent un grand essor. Des verres taillés et gravés sont produits à l’est de l’Iran dont ceux à décor facetté perpétuent une technique antérieure à la conquête arabe.

Vitrine 21 - De l’est de l’Iran à l’Asie centrale, 11e-13e siècle : Faucon brûle-parfum et félin brûle-parfum (Two insence burners)

Espace 21 - Marqueur de tombe et vantail de porte (Tombstone and door panel)

22A - De l’est de l’Iran à l’Asie centrale, 11e-13e siècle - Vaisselles et mobilier citadins (Urban items and vessels)

22B - De l’est de l’Iran à l’Asie centrale, 11e-13e siècle - Le matériel de Bamiyan (Afghanistan) (Items from Bamiyan, Afgnanistan)-

Bamiyan abritait un grand centre bouddhique. Le site apparaît dans les sources chinoises à partir du 5e siècle. Dominant la vallée, la ville de Shahr-i Gholgola, ou « ville des rumeurs », est occupée du 11e au début du 13e siècle. D’après les recherches menées sur place, des ateliers de céramique se trouvaient dans la ville. Aux côtés de céramiques engobées, des vaisselles à pâte siliceuse y ont aussi été découvertes. Celles-ci sont produites en Iran oriental à partir du 11e siècle

Vitrine 23 - Mihrab ou plaque funéraire, Afghanistan, 1100-1220 ( mihrab or tombstone, Afghanistan, 1100-1220) MAO 852

Calligraphie

Vitrine 24 ==== Frise à inscription coranique, Iran, vers 1000-1100 (Quranic frieze, Iran, 1000-1100)

Vitrine 25A - Écriture : Inscriptions religieuses et talismaniques

Vitrine 25B - Écriture : Inscriptions profanes

L’écriture arabe est omniprésente dans la sphère profane et quotidienne. Les objets, qu’ils soient luxueux et destinés à des princes ou à l’usage d’une élite urbaine, sont revêtus de vers de poésie, d’adages ou de titres honorifiques ; ils nomment parfois le destinataire ou l’artiste. Des objets simples pouvaient même devenir le support d’une correspondance amoureuse. Ils témoignent d’une culture urbaine raffinée et du prestige des langues arabe et persane.

Vitrine 25C - Écriture : Inscriptions funéraires

La pratique des inscriptions funéraires apparaît dès les débuts de l’Islam. Les épitaphes peuvent être réduites à une simple phrase nous informant sur le nom du défunt et la date de son décès, mais elles intègrent généralement des extraits du Coran ou des invocations pieuses. À compter des 12 et 13e siècles, les inscriptions poétiques à connotation funéraire se répandent, invitant à la méditation sur l’heure dernière.

Vitrine 26A - Ecriture : Ecritures cursives ( (Cursive scripts)

Utilisées d'abord pour des corespondances, elles sont adoptées à la fin du XI ième siècle pour les inscriptions sur les objets, les monuments ou les textes coraniques. Parce qu'elles sont plus faciles à lire que les écritures anguleuses, on les retrouvera en priorité sur les isnciptions poétiques ou les longs titres de souverains.

Vitrine 26B - Ecriture : Ecritures angulaires (Angular scripts)

Vitrine 27 - Ecriture : Inscriptions monumentales (Monumental inscriptions)

Vitrine 28 - Ecriture : Diversité des écritures (Diverse styles of writing))

L’écriture arabe sert à noter plusieurs langues, principalement l’arabe, le persan, le turc et l’urdu. Selon les époques et les régions, de nombreux styles d’écriture ont été élaborés, que l’on divise généralement entre écriture angulaire (kufique) et cursive. Parfois, les lettres traitées comme des motifs décoratifs sont méconnaissables. Plusieurs objets montrent les mêmes mots (la bismillah : « Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux ») écrits selon différents styles. Cette formule ouvre 113 des 114 sourates du Coran.

Vitrine 29 - Ecriture : Frise à insciption coranique( (Quranic frieze)

Espace B (Parterre) - Arts de l'Islam de 1000 à 1800

L'Occident islamique de l'Égypte

Vitrine 30 - Égypte, Sicile, Maroc, Espagne, 1050-1250 : L’Espagne après le califat, la Sicile normande

Vitrine 31A - Égypte, Sicile, Maroc, Espagne, 1050-1250 : éléments de décor, stele

Vitrine 31B - Égypte, Algérie, Maroc, Espagne, 1050-1250 : Le décor architectural

Vitrine 32 - Bouche de fontaine, le lion de Monzon ( Fountain head)

Vitrine 33 - Syrie, Égypte, Maghreb, 1050-1250 : Mutations de la céramique

Des innovations techniques importantes ont lieu au 11e siècle dans le domaine de la céramique. Une pâte artificielle (siliceuse) blanche, fine et dure, est progressivement mise au point et utilisée comme support de glaçures colorées et du lustre métallique. Cette nouvelle pâte n’est utilisée ni au Maghreb ni en Espagne, où l’ont produit en revanche des pièces de lustre métallique, exportées jusqu’au Caire, ou des décors peints en vert, brun et ocre

Vitrine 35 - Syrie, Égypte, Maghreb, 1050-1250 : Le Levant fatimide

Interactions artisitiques en Orient (1/2) -Iran/Syrie (XII-XIII ième siècle)

1000 - 1250 Rupture et recomposition du monde islamique Dans le cours du 11e siècle, un nouveau modèle de pouvoir succède au califat. Durant cette période, le rôle des Turcs, à l’est, et des Berbères, à l’ouest, est essentiel. A l’ouest, si l’Islam s’étend en Afrique noire sous l’impulsion des dynasties berbères, il perd ailleurs du terrain. En Espagne, les « Francs » (Occidentaux) entament la Reconquête après l’effondrement en 1031 du califat à Cordoue. Tolède tombe et l’Islam recule alors de façon irréversible dans la péninsule ibérique. La Sicile est reprise par les Francs. Enfin, les croisés, lancés vers l’Orient, s’emparent de Jérusalem (1099). A l’est, à partir de 1055, une tribu turque venue d’Asie centrale, à peine convertie à l’islam, fait la conquête de Bagdad. Elle met sous tutelle le calife. Un nouvel homme fort issu de ses rangs s’impose : le sultan ; il exerce les fonctions militaires et le pouvoir de fait ; son autorité s’étend de l’Asie centrale jusqu’à la Syrie. Il combat le shiisme et promeut le sunnisme. Installés à Bagdad, les Turcs lancent la conquête de l’Anatolie. D’autres Turcs consolident et étendent la présence islamique en Inde, le sultanat de Delhi naît. Le 11e siècle est marqué par l’émergence d’une nouvelle langue littéraire écrite : le persan. On doit au poète persan Ferdowsi son premier chef-d’oeuvre : « Le Livre des rois ». Vers 1150, à l’est, l’autorité centrale du sultanat disparaît. Mais des souverains militaires recommencent le combat contre le shiisme. En 1171, l’un des leurs, Saladin, met fin au califat shiite établi au Caire puis reprend Jérusalem (1187). A sa suite, sa famille règne sur l’Égypte et la Syrie. La capitale politique de leur État est au Caire. A l’ouest, après 1085, des dynasties berbères successives unissent pour la première fois l’Espagne arabe et la plus grande partie du Maghreb. Marrakech est leur capitale. Le 12e siècle achève la séparation politique entre la part orientale et la part occidentale de l’Islam, entre l’arabe et le persan. Vers 1200, à l’est, une nouvelle invasion se prépare alors que l’Orient bénéficie d’une stabilité relative. A l’ouest, la Reconquête se poursuit : Séville et Cordoue sont perdues. PERIODE 2 Chronologie thématique

Avancées territoriales de l’Islam

997-1030 Conquête d’une partie de l’Inde par les Turcs

1071 Début de la conquête de l’Anatolie par les Turcs

1076 Conquête du royaume du Ghana par les Berbères

1080 Fondation de Lahore par les Turcs

1193 Prise de Dehli par les Turcs

Pertes territoriales de l’Islam

1071 Perte de Palerme

1085 Perte de Tolède

1099 Perte de Jérusalem face aux croisés

1236 Perte de Cordoue

1248 Perte de Séville

Du califat au sultanat

1009-1031 Effondrement du califat de Cordoue

1038-1055 Occupation du coeur du califat abbasside par les Turcs ; leur chef est sultan

1171 Chute du califat shiite au Caire

Vitrine 36A - Le développement de la ronde bosse (The development of sculpture in the round)

La Syrie et l’Iran des 12e et 13e siècles ont livré des rondes-bosses figuratives. Certains de ces objets ont une fonction précise : récipients à eau, pierre ponce ou porte-pierre ponce. D’autres, véritables petites sculptures, sont plus énigmatiques : ce sont des représentations en trois dimensions de thèmes iconographiques présents sur les objets, ou des scènes sans équivalent qui pourraient avoir été créées à des fins de pure délectation.

Vitrine 36B - Le développement d'un décor historié ( The development of historiated decoration)

La recherche incessante de la polychromie qui caractérise la production artistique de la période sert parfaitement un goût de plus en plus développé pour la narration. Le métal joue du contraste des incrustations, la céramique offre des décors peints sur glaçure aux couleurs subtiles obtenues par des cuissons successives. Les thèmes iconographiques privilégiés comme la figure du prince, la chasse, le banquet, les sujets littéraires, sont rendus avec une précision accrue.

Vitrine 36C - Tête princière

Tête princière fin du 12e - début du 13e siècle Iran, Rayy (?) Stuc façonné, traces de polychromie

Cette pièce témoigne de l’existence, dans l’Iran médiéval, de grands décors sculptés. Comme l’indique le revers, elle était probablement adossée à une façade (d’un palais ?) Le musée d’Art islamique de Berlin conserve deux têtes semblables qui proviendraient de Rayy, capitale de l’Iran de 1042 à l’invasion mongole de 1220. Le personnage porte une coiffe triangulaire sur le devant et bordée de fourrure : elle distingue l’élite militaro-princière turque.

Achat, 1999 Département des Arts de l'Islam MAO 1237


Vitrine 37A - Dialogue des métaux et des céramiques ( Echoes of metalworks in ceramics)

Vitrine 37B - Le développement d'un décor orfèvré ( The development of goldwork inspired designs)

L’esthétique développée par l’orfèvrerie, jouant sur la minutie des techniques du filigrane (fils d’or torsadés appliqués) ; et de la granulation (infimes gouttelettes d’or rapportées) ; influence les décors des autres supports : le métal tout naturellement, la céramique, le cuir. La céramique non glaçurée, avec ses décors appliqués à la barbotine (argile fine diluée), en est l’expression la plus claire.

Interactions artisitiques en Orient (1/2) - Iran (XII-XIII ième siècle)

38A - L'image du souverain (The ruler's image)

La figure du sphinx, symbole de pouvoir et de protection, accompagne souvent le souverain. On la trouve associée à des thèmes en lien avec la vie princière, ou d’expression du pouvoir, comme cette scène d’investiture calquée sur un modèle de l’Iran préislamique. Symbole de la présence du souverain, le sphinx apparaît comme celui-ci, tel l’astre solaire, entouré de planètes associées aux signes du zodiaque


38B - L'image du souverain (The ruler's image)

39A - La marque de la littérature ( Litterature makes its mark)

À cette période les décors des objets sont inspirés par la littérature. Les inscriptions livrent des vers signés par de célèbres poètes de cour et tout particulièrement des vers issus du « Livre des Rois » (Shâh Nâmeh), récit épique composé par Ferdowsi (940-1025) au tournant des 10e et 11e siècles. Les scènes figurées dépeignent des épisodes précis de l’épopée, retraçant les hauts faits de héros mythiques ou des plus grands souverains de l’Iran.

39B - La marque de la littérature ( Litterature makes its mark)

La scène figurée sur ces éléments de décor architectural met en scène Bahram Gur (420-438), un roi de l’Iran préislamique célèbre pour sa vaillance, ses amours et son habileté à la chasse. On la rencontre dans le Shahnameh, mais le poète Nezami en offre aussi une variante à la fin du 12e siècle. Au cours d’une chasse, Bahram Gur est mis au défi par son esclave, la musicienne Azadeh, de prouver sa virtuosité d’archer. L’anecdote d’édification morale est à destination des princes.

40 - Aiguière et fragment de paroi (Ewer and fragment)

41 - Recherché de polychromie ornementale (The quest for an ornamental use of colour)

L’art du métal incrusté illustre bien la recherche de la polychromie qui caractérise la période. Les artistes incrustent leurs décors à l’aide de filets et de plaques de métal dont la couleur contraste avec la nuance dorée des alliages employés. L’argent domine, lui est associé le cuivre rouge, parfois l’or ou des pâtes colorées. Cette technique est bien connue au Khurasan dès les années 1140-1150, et Herat semble être le premier grand centre de production

42A - Relations avec la Chine ( Relations with China)

La céramique chinoise, et particulièrement la porcelaine, continue à être importée dans le monde islamique. En Iran, l’emploi d’une pâte blanche enrichie en silice permet par sa dureté à la cuisson de façonner des pièces aux parois fines s’inspirant de modèles chinois des 10e-12e siècles. Formes, techniques décoratives, plus rarement motifs sont réinterprétés plus ou moins librement jusqu’à ne conserver que l’esprit général du modèle.

42B - Jeux de matière et de relief (Experimenting with material and relief)

Les décors de la céramique fine iranienne aiment à jouer d’effets de matière : glaçure posée à cru sur la pâte permettant le contraste du mat et du brillant, pâte percée pour un effet ajouré, affinant les fonds sur lesquels flottent les motifs. Les décors, comme à la période précédente, jouent également d’effets de relief?: la pâte est moulée en plus ou moins fort relief, gravée, ou reçoit un épais décor d’engobe noir (argile diluée).

Vitrine 43 A - Les décors de lustre métallique (Lustreware)

La technique du lustre métallique fait son apparition en Iran dans la seconde moitié du 12e siècle. La pièce la plus ancienne que nous connaissons porte la date 1179. On attribue la transmission de ce savoir-faire technique aux artistes quittant l’Égypte des Fatimides après des troubles dans les années 1150. Une série de pièces iraniennes attribuées au dernier quart du 12e siècle présentent d’indéniables affinités avec la production égyptienne.

Vitrine 43B - Les décors de lustre métallique (Lustreware)

Interactions artisitiques en Orient (1/2) - Proche-Orient 1150-1250

Vitrine 44 - Globe celeste (Celestial globe)

Vitrine 45 - La commande princière (Princely patronage)

La commande des sultans ayyubides s’illustre de manière nouvelle à travers des vaisselles prestigieuses de métal cuivreux richement incrusté. Une vingtaine d’objets conservés portent le nom d’un sultan ou d’un membre de leur entourage. Certaines pièces sont signées par un maître dinandier, indiquant un nouveau statut artistique. Ces vases, aiguières, bassins, plateaux et chandeliers participent à la représentation du pouvoir et se distinguent par un abondant décor figuré.

Vitrine 46 - Le basin du sultan Ad'Adil (Basin of Ad'Adin Sultan)

Vitrine 47 - Aiguière (Ewer)

Aiguière Signé Ibrahim ibn Mawaliya 1er tiers du 13e siècle L’emploi du cuivre rouge sur cette pièce marque un lien avec l’art du métal iranien. Il disparaît, en revanche, sur les œuvres syriennes de même époque. L’artiste, de Mossoul, est mentionné par ailleurs sur deux œuvres dues à ses élèves. Le riche décor figuré comprend des scènes de trône, de délassement, de chasse ou de jeu de polo.

Vitrine 48A - Les Maîtres du métal incrusté (masters of inlaid metal works)

La technique du métal incrusté, venue d’Iran oriental, se diffuse au 13e siècle en Jezireh, à Mossoul, d’où semblent issus de nombreux artisans, en Syrie mais aussi en Anatolie. L’application d’une pâte noire dans les creux fait ressortir le décor et met en valeur des scènes figurées complexes : scènes de la vie princière ou scènes de genre, figures astrologiques, que l’on retrouve aussi sur les objets en verre émaillé. Les commanditaires ne sont pas toujours connus mais sont souvent princiers.

Vitrine 48B Une iconographie chrétienne (Christian iconography)

Au 13e siècle, un groupe d’objets de métal incrusté comporte des scènes chrétiennes : saints, prêtres, vie du Christ. Leur iconographie les rapproche des peintures de manuscrits syriaques. Ces scènes peuvent être mêlées à d’autres thèmes profanes sur des objets parfois destinés au sultan. Images et style de ces métaux les rapprochent d’un éventail liturgique fait en Égypte.

Vitrine 49A - La céramique à décor peint sous glaçure (ceramics with underglaze painted decoration)

Vitrine 49B - La céramique à reflets metallique (Lustreware)

Vitrine 50 - L'art du verre (the art of glass)

Vitrine 51 - L'espace syro-anatolien, carrefour d'influences (the syro-anatolian sphere : an influential hub)

Aux 12e et 13e siècles, cet espace présente des productions voisines. Les liens avec l’Iran sont forts?: l’attribution du groupe de céramiques dites « lakabi » est toujours discutée. Les motifs du dragon et de l’aigle héraldique se répandent en Syrie et en Anatolie au cours du 12e siècle, de même que l’emploi de la pâte siliceuse blanche, se prêtant à des jeux de relief. La glaçure de teinte aubergine est caractéristique des œuvres syriennes.

Vitrine 52 - Le décor architectural (Architectural decoration)

52. Proche-Orient, 1150-1250 : Le décor architectural La Syrie et l’Anatolie se distinguent par une architecture de pierre de grande qualité. Si le décor se fait discret en Syrie, limité à quelques zones, il est plus exubérant en Anatolie, où se développe au 13e siècle un riche décor de mosaïque de céramique. L’influence de l’Iran et de la Jezireh s’illustre à travers l’utilisation du stuc et la diffusion - limitée - de la céramique à décor haft-rang. Les boiseries, réalisées par assemblage d’éléments finement sculptés, sont abondamment utilisées.

L'occident islamique

Espace 53 - Algérie, Tunisie - Chapiteaux

Espace 54A - Espagne 1250 - 1500 - L'art mudéjar (mudejat art)

Dans les territoires de l’Espagne conquis par les chrétiens, se développe l’art mudéjar qui intègre les composantes décoratives des arts de l’Islam et les associe à de nouvelles productions destinées à des usages propres à la nouvelle culture dominante. En témoignent des portes de tabernacle où l’on retrouve, associé au texte biblique, le motif de polygone étoilé propre aux réalisations de l’Islam contemporain. Les portes mudéjares sont peintes et dorées à l’image de celles d’al-Andalus. L'art mudéjar, qui se développe dans les territoires reconquis par les chrétiens, reprend les caractéristiques des arts de l'Islam. C'est le cas pour la porte de tabernacle ci-dessous, qui est en bois sculpté et peint et qui présente des motifs en polygones étoilés.

Espace 54B - Maroc 1250 - 1500 - Le décor architectural (architectural decoration)

Espace 55 - Maroc, Fès, 14e siècle, coffre ( Chest)

Vitrine 56A - Espagne, 1300-1500 - Le décor architectural (architectural decoration)

La céramique occupe une place de choix dans le décor architectural de l’Occident islamique dès la fin du 13e siècle. Des carreaux ornent murs et sols des palais, tel celui des souverains nasrides, l’Alhambra, à Grenade. Les liens entre la cour de Castille, qui menace al-Andalus, et celle de Grenade, sont sensibles jusque dans les réalisations matérielles. En Castille, carreaux et boiseries rappellent ceux d’al-Andalus, où la flore gothique, de son côté, embellit les céramiques

La céramique est très présente sur les murs et les sols des palais nasrides. Des influences se retrouvent sur les bois et carreaux de la cour de Castille.

Espace 56B - Maroc, 1300-1500 - Le décor architectural (architectural decoration)

La céramique architecturale de l’Occident islamique se caractérise par des motifs agencés selon une trame géométrique répétitive. Des couleurs variées brisent la monotonie et enchantent les yeux. La trame peut être constituée de formes simples ou avoir pour origine un motif de base complexe multiplié à l’infini par symétrie. Celui-ci peut être rendu par la juxtaposition de carreaux ou divisé en petites formes qui, accolées, créent une véritable « mosaïque de céramique ».

La céramique se caractérise essentiellement par une trame géométrique répétitive.

vitrine 57A - Maroc, 1300-1500 - Stèles funéraires (Funerary steles)

Vitrine 57B - Egypte/Maroc/Espagne, 1250-1500, mobilier, bijoux, décor archtectural (Furniture, jewellery, architectural decorations)

Les liens commerciaux et artistiques entre l’Espagne et l’Égypte sont attestés par la découverte au Caire de nombreuses céramiques à décor lustré réalisées en Espagne, dans le domaine nasride ou dans les royaumes chrétiens et largement diffusées en Méditerranée. L’art de l’émail cloisonné, les ivoires ajourés produits dans les deux pays présentent maintes ressemblances. Au Maroc, on conserve de somptueux éléments de décor contemporains de ceux du palais de l’Alhambra de Grenade.


L'Egypte et la Syrie mamelouke

1250 – 1500 Le deuxième souffle de l’Islam À l’est, au début du 13e siècle, une gigantesque vague d’invasion initiée par les Mongols de Gengis Khan déferle sur la Chine, le monde islamique et l’Europe orientale. Dans les terres centrales de l’Islam (Irak, Iran, Asie centrale), les ravages sont immenses et durables. En 1258, Bagdad est prise ; sa population et la famille des califes abbassides sont exterminées au terme de quatorze jours de massacre. Les Mamlouks (1250-1517) dominent l’Égypte et la Syrie ; ce sont des esclaves soldats, recrutés enfants dans les steppes d’Asie centrale ou dans le Caucase ; ils forment un régime singulier et pourtant durable qui fait du Caire la plus grande ville de tout le monde islamique. Les dynasties berbères du Maghreb ne résistent guère à la poussée de la reconquête hispanoportugaise. En 1492, la chute de Grenade marque la fin de l’Espagne arabe. La période est dominée par les conséquences de l’invasion mongole dont l’élan se brise en 1260 face au régime militaire des Mamlouks. Ce coup d’arrêt consacre la séparation entre un monde parlant persan à l’est et un monde plus réduit, de langue arabe, à l’ouest (Égypte, Syrie, Maghreb et Espagne arabe). À partir de 1347, la peste ravage l’ensemble du monde islamique, plus durablement que l’Europe. La mort est partout. C’est l’âge du plein essor d’un mouvement mystique et missionnaire connu sous le nom de soufisme ; entre le 13e et le 15e siècle, il convertit tant les majorités rurales que les élites du pouvoir, turco-mongoles en particulier. À l’est, en Iran, le pouvoir mongol disparaît vers 1330. Son principal héritier est Timur le boiteux (Tamerlan, 1370-1405). Il soumet à nouveau la part orientale du monde islamique aux massacres et aux ravages ; en revanche, ses successeurs sont des mécènes éclairés des arts et des sciences. Ils dominent le monde iranien du 15e siècle sans pouvoir maintenir leur empire. Les vieilles terres centrales de l’Islam sont exsangues. En revanche, des États neufs s’édifient sur des terres de conquête récente ; les sultans de Delhi étendent leur domination au deux tiers de l’Inde au milieu du 14e siècle ; les Ottomans s’emparent des Balkans et prennent Constantinople en 1453. Ils écriront une nouvelle page de l’histoire islamique du 16 e au 18 e siècle. PERIODE 3 Chronologie thématique L’épuisement des vieilles terres de l’Islam 1258 Prise de Bagdad par les Mongols ; massacre de la population et fin du califat 1347-1358 Échec de la réunification du Maghreb 1347-1350 La peste s’abat sur le monde islamique 1387-1397 Prise et destruction d’Ispahan puis de Bagdad par Tamerlan 1402-1410 Peste, famine et guerre civile en Égypte et en Syrie 1492 Conquête de Grenade par les Rois Catholiques L’essor des nouvelles terres 1206-1354 Les sultans de Delhi étendent leur domination en Inde 1389 Les Ottomans dominent les Balkans après la victoire de Kosovo 1453 Prise de Constantinople par les Ottomans, après huit siècles de tentatives islamiques


Vitrine 58 - Baptistère de saint Louis

Il s’agit du chef-d’œuvre de l’art du métal islamique. Il est l’unique objet connu à porter six fois la signature de l’artiste, dont le nom incrusté d’argent est la seule inscription marquante. L’absence d’écriture monumentale est rare pour cette période mais se retrouve sur un petit bassin, du même auteur conservé au Louvre. Le décor montre, à l’extérieur, une suite de personnages, portant les emblèmes de leurs fonctions, liées à la chasse, au festin royal, au pouvoir (arc, masse d’arme et épée) ; ils convergent vers un souverain-chasseur, à l’intérieur, des scènes de chasse et de guerre alternent avec un souverain trônant. Dans les frises hautes et basses, à l’extérieur, deux blasons d’origine ont été rapidement recouverts par un troisième : le destinataire de l’objet reste donc énigmatique.

Vitrine 59A - Egypte Syrie milieu XIII-XV ième siècle : l'élite mamluke, hommes de plume, hommes de sabre (The Mamluk elite, "men of the pen, men of the sword")

Les Mamluks (textuellement « esclaves » ou « dominés ») forment une élite étrangère au pays où ils sont amenés jeunes gens pour être formés au métier des armes et aux disciplines accompagnant leur carrière. Celle-ci est graduée, pour les plus méritants, par les charges qu’ils acquièrent auprès du sultan et qui sont symbolisées par un blason. De leur rang est issu le sultan, souvent à l’issue d’une lutte sans merci. L’élite mamluke se répartit entre « hommes de plume » – l’administration que représente le secrétaire portant une écritoire, symbole de sa charge – et « hommes de sabre » – l’armée représentée par le porteur d’épée (le silahdar). Tous deux se pressent auprès d’un souverain, premier d’entre les siens, qui porte un arc, incarnant son pouvoir.

Vitrine 59B - Egypte Syrie 1250 -1400 : les blasons de charge et de souverains (Shields and blazons of rukers)

Vitrine 60 - Egypte XIV-XV ième siècle : l'eau dans les demeures malukes (Water in Mamluk dwellings)

Vitrine 61A - Egypte Syrie XIII-XV ième siècle : la vaisselle précieuse des émirs et du sultan (Precious vessels of emirs and sultan)

L’élite mamluke a privilégié deux matériaux pour la vaisselle précieuse ; le cuivre incrusté d’argent et d’or, mis en valeur par une pâte noire, et le verre à décor peint à l’émail et doré. Les dignitaires y font appliquer une suite de titres et souvent aussi un blason, rond ou en écu, indiquant leur charge. Les inscriptions et les végétaux forment l’essentiel du décor de ces objets destinés soit à un usage privé soit aux fondations pieuses des émirs et du sultan.

Vitrine 61B - Egypte Syrie XIII-XV ième siècle : la vaisselle précieuse des émirs et du sultan (Precious vessels of emirs and sultan)

Espace 62 - L'Égypte et la Syrie mamlukes - Porche d’honneur d’une demeure

« Qasr Rumi » était une riche demeure détruite lors des travaux d’urbanisme du Caire. Son emplacement exact, pas plus que son destinataire, ne sont actuellement connus. Des dessins faits par l’architecte français Jules Bourgoin, en mission au Caire entre 1880 et 1884, sont un atout précieux dans la compréhension de l’ensemble. Ils montrent que la façade exposée ici n’est que la partie plane d’un dispositif creusant l’édifice. À l’arrière, se trouvait une voûte plissée en éventail, caractéristique de l’architecture mamluke à partir de la fin du 14e siècle. Le répertoire de nœuds, de fleurs et d’arcature cintrée indique une datation dans le dernier tiers du 15e siècle, correspondant au règne du sultan Qaytbay.

Vitrine 63A - Egypte, Le Caire XIV-XV ième siècle : mécènat mamluke, meubler les fondations pieuses (Mamluk patronage : founding religious foundations)

Vitrine 63B - Fragment d’une joue de meuble - vers 1300 - Egypte

Le décor part d’une étoile à 12 pointes et de 12 amandes. Le panneau, incomplet, est un fragment de meuble : chaire à prêcher (minbar) ou meuble de lecteurs de coran (kursi). L’emploi abondant de l’ivoire, au décor floral, souligne le luxe de cette commande pour une des fondations mamlukes où pouvait être prononcé le prêche du vendredi (Khutba). Ce fragment a été restauré grâce au mécénat de Frédéric Jousset.

Vitrine 64 - Egypte, XIV-XV ième siècle : le décor de bois des complexes mamluks ( Decoration wood in Mamluk complexes)

Les constructions des émirs et sultans mamluks comptent de grandes portes de bois, denrée souvent importée. Le bois vient d’Inde, de Madagascar ou d’Afrique centrale. Les essences précieuses et l’ivoire donnent toutes leurs couleurs et leur prix à ces chefs-d’œuvre de l’art de l’assemblage. Le procédé crée des surfaces morcelées, phénomène accentué par la technique de l’incrustation polychrome. Les compositions géométriques se développent à partir d’étoiles, produisant un décor infini et changeant.

Vitrine 65- Egypte Syrie XIV ième siècle : luminaires des complexes religieux (Lighting in religious centers)

Les lampes de mosquées en verre, sont fabriquées en quantité mais très peu nous sont parvenues. Elles portent le nom ou le blason du commanditaire – émir, sultan, ou membre de la société civile – et sont dédiées en bien inaliénable (waqf). Un verset y revient avec fréquence : « Dieu est la lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est comparable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un verre; le verre est semblable à une étoile brillante. » ( source : cartel de présentation au Louvre)

Vitrine 66 - Egypte Syrie, fin XIII- XV ième siècle : mécènat mamluk, orner les fondations pieuses (Mamluk patronage : adorning pious foundations)

La répartition des richesses de l’État entre le sultan et ses dignitaires (émirs) crée une fièvre de construction architecturale. Dans les nombreux édifices pieux qui perpétuent la mémoire des émirs ou du sultan, le bois et l’ivoire, à décor d’arabesques, inscrits en cursif élancé ou thuluth, constituent une bonne part du décor : minbar, portes des édifices, etc.

Vitrine 67- Egypte XIV-XV ième siècle : la vaisselle fine mamelouke (Fine Mamluk vessels)

Vitrine 68- Egypte Syrie XIII - XV ième siècle : des commanditaires multiples (Commission from many sources)

Les objets de luxe se diffusèrent hors du sultanat mamluk, notamment vers l’Europe où les métaux reçurent souvent, après réception, le blason du destinataire. Les souverains latins de Chypre, relais vers la Chrétienté, ont un accès privilégié aux ateliers mamluks. Aux Rassulides du Yémen, les sultans mamluks destinent des cadeaux luxueux, verres ou métaux. Enfin, sur quelques objets, le contenu ou l’absence de toute inscription signalent des commandes moins prestigieuses

Viteine 69A - Égypte, Syrie, fin du 14e - début du 16e siècle : Le second art mamlouk

Après les pestes répétées (1348-1406), les moyens du sultanat diminuent. Hors de rares commandes de prestige, le métal incrusté décline avant de connaître ses derniers feux sous le règne du sultan Qayt Bay. Les incrustations précieuses sont plus réduites et le décor se renouvelle. Les potiers du Caire suivent l’Iran tant par l’adoption d’une pâte blanche siliceuse, d’une palette bleue et blanche que par l’usage de noms qui l’évoquent. Les signatures sont alors fréquentes.


Vitrine 69B- Egypte Syrie

verre d'orvieto ( fait)

Vitrine 69C- Egypte Syrie fin XIV- début XVI ième siècle : la revolution de la céramique mamluke mamluk(The revolution of Mamluk ceramics)

Dans l’espace mamluk se produit une innovation fondamentale : la simplification de la trame géométrique créée par les carreaux. Après des siècles (11e-14e siècle) où sur les murs alternent croix et étoiles à 8 pointes, une première simplification, à la fin du 14e siècle, passe par le choix de l’octogone (vitrine 64). Au 15e siècle, le carré, permet d’alléger encore la trame visuelle du mur ; ceci sera poussé à son extrême logique par les Ottomans, le décor se déployant d’un carré sur l’autre.


L'Iran Mongol

70 - Iran milieu du XIII -XV ième siècle : islamisation et iranisation des conquérants mongols (The Mongol conquerors : islamization and Iranization)

70. Iran, milieu du 13e - 15e siècle : Islamisation et iranisation des conquérants mongols La période mongole est marquée par une intense activité de construction et de restauration d’édifices religieux, signe de l’intérêt des conquérants, récemment convertis, pour l’Islam mystique. Leur attrait pour le passé préislamique de l’Iran est également très vif. Les décors de céramique du palais de Takht-e Sulayman mettent à l’honneur l’histoire mythique de l’Iran à travers les vers du Shahnameh. Ils témoignent de la volonté des Mongols de s’approprier la culture iranienne.

Vitrine 72A - Iran, milieu du XIII -XV ième siècle : Continuités et renouveau artistique (Artistic continuity and revival)

Malgré le choc de la conquête mongole, la production artistique destinée aux élites perpétue formes, techniques et décors de la période antérieure. Un infléchissement esthétique se fait néanmoins sentir : les céramiques à décor peint sur glaçure font un large emploi de l’or et l’élément végétal y triomphe ; la palette colorée se resserre. Les compositions s’enrichissent de motifs issus du répertoire chinois : fleur ou pétales de lotus, phénix. 

Vitrine 72B - Iran, milieu du XIII -XV ième siècle : Continuités et renouveau artistique (Artistic continuity and revival)

Malgré le choc de la conquête mongole, la production artistique destinée aux élites perpétue formes, techniques et décors de la période antérieure. Un infléchissement esthétique se fait néanmoins sentir : les céramiques à décor peint sur glaçure font un large emploi de l’or et l’élément végétal y triomphe ; la palette colorée se resserre. Les compositions s’enrichissent de motifs issus du répertoire chinois : fleur ou pétales de lotus, phénix.

Vitrine 73 - Iran, milieu du 13e - 15e siècle : les métaux du Fars (Metal work from the Fars region)

Un ensemble de métaux incrustés d’or, d’argent, parfois de pâte noire créant un effet contrasté, est attribué au Fars, au sud de l’Iran. L’identification du groupe s’est appuyée sur les inscriptions. Elles sont à la gloire de princes, souvent anonymes, « héritiers du royaume de Salomon » : le Fars apparaît parfois sous cette appellation. L’expression chante aussi les louanges du sage souverain. Les rares princes nommés par ces inscriptions appartiennent à une des dynasties régnant à Shiraz.

Les Timourides

Vitrine 74 - Iran, milieu du 13e - 15e siècle : commandes et ateliers royaux ( Commisssions and royal workshops)

La période se caractérise par une intense activité artistique stimulée par les commandes de Tamerlan qui fait venir, à Samarkand et sur ses grands chantiers, architectes et artistes des quatre coins de son empire. Ses descendants établiront de brillants cercles ; les artistes du livre fourniront, outre des manuscrits, des modèles ornementaux pour le décor des objets de prestige. Il s’en dégage des productions des plus variées.

Vitrine 75A - Iran, Asie centrale, milieu 13e - 15e siècle : L’âge d’or de la céramique architecturale

L’Iran et l’Asie centrale ont une architecture de brique. Aux 14e et 15e siècles, le décor architectural de céramique est de plus en plus présent à l’intérieur comme à l’extérieur des édifices. De nouveaux procédés sont élaborés, les couleurs des glaçures se diversifient. Tout exprime la virtuosité des artisans : sculpture profonde du support d’argile, vastes compositions de mosaïque de céramique, assemblage d’éléments glaçurés polychromes, et décors de lignes noires.

Vitrine 75B - Iran, Asie centrale, milieu 13e - 15e siècle : L’âge d’or de la céramique architecturale

Vitrine 76A - Iran, 15e-16e siècle : La vaisselle de céramique

Au 15e siècle, l’influence des porcelaines chinoises à décor bleu et blanc est dominante. Les pièces affluent au début du siècle par l’intermédiaire d’ambassades régulières. Des décors peints en cobalt sous glaçure imitent l’aspect des porcelaines au secret technique ignoré. Compositions et motifs chinois sont réinterprétés avec plus ou moins de liberté. Les décors peints sous glaçure triomphent et emploient encore parfois l’engobe noir gravé pour créer un effet de texture.

Vitrine 76B - Interactions artistiques dans l'art du metal (Artistic interactions in metalwares)

Interactions artistiques en Orient (2/2)

Vitrine 77 - Orient islamique, 1325-1500 : Des passerelles artistiques -I ( Artistic gateways - 1/2) )

Dès le deuxième quart du 14e siècle et l’apaisement entre les sultanats mamluk et mongol, les relations artistiques s’intensifient ; elles irriguent l’ensemble de la région. Des formes et des techniques identiques dans la céramique et le métal se parent d’un répertoire décoratif partagé. Venues par l’Iran, les « chinoiseries » y sont omniprésentes : pétales de lotus au revers de bols, lotus, phénix. L’ornement abstrait ne disparaît pas cependant et reste très diffusé.

Vitrine 78 - Orient islamique, 1325-1500 : Des passerelles artistiques 2/2

D’Asie centrale en Anatolie, d’Iran en Égypte, un groupe d’objets au décor fortement structuré par des rubans, traité dans une palette sourde de noir, bleu et blanc, illustre la communauté des partis esthétiques et techniques. L’imitation des céladons chinois s’adapte parfois à des formes reçues de l’Occident, signe même de la créativité de la période. Partout, continuent à triompher les emprunts à la Chine, forme et décors : nénuphar ou grenade qui y est symbole de fertilité

Vitrine 79 - Interactions artistiques dans le décor mural (Artistic interactions in wall decorations)

La fin du 13e et le 14e siècle ont vu la diffusion d’un répertoire sinisant : simurgh, dragon, grue au cou délié et daim, animal lié au bouddhisme, sur des carreaux étoilés. Au 15e siècle l’hexagone a gagné tous les murs, amenant à une simplification progressive du décor. Les céramistes répandent nouveaux décors et expérimentations techniques, de l’Iran à l’Anatolie puis à l’Asie centrale ; la palette est vive, le décor s’est apuré des chinoiseries.

L'Inde islamique XVI - XIX ième siècle

Espace 80 - Les tapis indiens (Indian carpets)

Vitrine 81 - L'art du métal (The art of metalwork)

Vitrine 82 - Le décor floral (Floral decoration)

Le style floral prend toute son ampleur sous le règne de Shah Jahan (1628-1657). Il prédomine dans l’architecture, les objets mobiliers, les armes, les textiles et les peintures. Ce style se caractérise par un traitement très naturaliste des végétaux où sont privilégiées les représentations de fleurs épanouies, isolées ou en bouquets.

Vitrine 83A - Les gemmes (Gems)

La taille du jade n’existe pas en Inde avant l’époque moghole. Issu des traditions timuride et safavide, cet art s’y développe à partir du règne de Jahangir (1605-1627). Les empereurs collectionnent les jades sculptés et incrustés de pierres précieuses. La production locale augmente à partir de la fin du 17e siècle ; la pierre semble importée de la région de Kashgar. À partir du 18e siècle, les jades indiens s’inspirent de travaux ottomans et chinois.

Vitrine 83B - Les armes précieuses (Precious weapons)

Dans toute l’Inde, sont utilisées des armes aux lames d’acier damassé dit « jawhar », souvent damasquiné d’or. Cornes à poudre pour les mousquets, poignées et fourreaux des poignards et des sabres sont pour l’essentiel en pierre dure. Les pierres précieuses et les émaux qui les enrichissent sont sertis dans de l’or, préparé selon la technique kundan. Celle-ci existe depuis le 15e siècle en Inde et consiste à modeler l’or à la main et à température ambiante

Vitrine 84A - Armes et armures (Weaponry and armour)

Vitrine 84B - Armes du nord et du sud de l'Inde (Weapons of northern and southern India)

Espace 85 - Résilles de pierre :les jalis (Reticulated stone lattices : jalis)

Les jalis, ces écrans ajourés, sculptés en grès rouge, caractérisent le décor architectural moghol de la seconde moitié du 16e et de tout le 17e siècle. Ils ne sont pas une invention indienne mais la transcription en pierre des grilles de bois tourné, les moucharabiehs. Leurs compositions géométriques complexes forment des motifs à plusieurs lectures et sur deux plans. Un jali à décor floral, probablement contemporain du règne de Shah Jahan, illustre l’avènement du style floral au 17e siècle.

Iran, 1500-1800

Espace 86 - Les tapis dans le monde iranien - (Carpets in the Iranian world)

Vitrine 87 - L'art de la guerre (The art of warfare)

Armes et armures sont très ornées et généralement fabriquées en acier damassé, obtenu en forgeant le fer et en le trempant dans de l’acide. Le décor est ensuite ajouté. Des fils d’or sont incrustés par martelage sur le support : c’est la damasquinure. Il existe également des décors gravés ou ajourés dans l’acier. Certaines armes ne servent qu’à la parade ; les armures « quatre miroirs » sont ainsi appelées, car leurs plaques d’acier poli brillent sous le soleil.

Vitrine 88A - Iran 1500-1700 : des oeuvres parlantes (Eloquent works)

Beaucoup d’œuvres portent des inscriptions poétiques qui renvoient à leur fonction tout en ayant souvent des connotations mystiques. La grande coupe évoque l’eau du Kawthar, un fleuve du paradis. L’amour brûlant du papillon pour la chandelle est mentionné sur les chandeliers, le visage de l’aimée apparaît sur le seau de bain et la verseuse. Ces deux images renvoient à l’amour des derviches pour Dieu.

Ce sont des oeuvres portant des inscriptions poétiques. Les deux chandeliers (AD 5603 et AD 17604) évoquent l'amour du papillon pour la chandelle.

Vitrine 88B - Influence de la poésie, image de la nature ( Poetical influence, transcribing nature)

Le paon est symbole de puissance et de pouvoir. Le jeune homme respire l'odeur d'un narcisse, symbole, par la beauté et la parfum, de la personne aimée.

Vitrine 88C - Joutes poétiques et amoureuses (Sparring matches in poetry and love)

Les histoires d’amour sont nombreuses dans la littérature et dans la poésie iranienne. L’union de l’amant et de l’aimé est souvent l’image de l’union mystique. Les images de couple sont fréquentes sur les céramiques et leurs traits sont inspirés des arts du livre. Des poèmes évoquant ces thèmes étaient récités lors des joutes poétiques qui servaient de divertissements à la cour safavide. Lors de ces joutes, des intermèdes musicaux pouvaient avoir lieu. Lors des joutes poétiques, des intermèdes musicaux peuvent être prévus (Plat à la joueuse de tambourin). Les traits des personnages sont inspirés de l'art du livre (poésie, littérature), où les histoires d'amour sont très présentes.

Vitrine 89A - L'influence des ornementistes (Ornamentalists influence)

89A. Iran, 1500-1700 : L’influence des ornemanistes Les arts du livre influencent beaucoup le reste de la production artistique et ce sont probablement les ornemanistes des ateliers impériaux qui fournissent des modèles. Leurs marges poudrées d’or se retrouvent par exemple sur un plat de céramique. L’organisation des enluminures, que l’on trouve souvent sur les pages d’ouverture des manuscrits, est ici reprise sur des métaux

Les arts du livre, et particulièrement les ornementistes, influencent la production artistique dans les autres domaines.

Vitrine 89B - le "Tchinikhaneh" (The Chinikhaneh)

Les souverains safavides collectionnaient les porcelaines chinoises. Dans le sanctuaire dynastique, situé à Ardabil, au nord-ouest de l’Iran, une pièce était dédiée à la conservation de leur collection. Elle abritait des niches dans les murs qui reprenaient la forme des vaisselles. Cette pièce était appelée Tchinikhaneh, « maison de la porcelaine ». Des niches similaires se trouvaient également à l’étage supérieur du pavillon d’entrée du palais royal à Ispahan.

Vitrine 90A - Un centre de production de la céramique : Kerman (Ceramic production in Kerman)

Les centres de production de céramique safavide sont mal connus. La ville de Kerman aurait produit les plus belles pièces. Ses potiers maîtrisent différentes techniques. Certaines œuvres présentent un fond coloré. D’autres allient un décor peint à un décor finement incisé. D’autres encore mêlent un décor bleu et blanc à un décor polychrome. Sur beaucoup d’œuvres, une petite feuille qui s’enroule sur elle-même est considérée comme une marque de fabrique de la ville.

Vitrine 90B - Les centres de production de la céramique (Centers of ceramic production)

De nombreuses villes iraniennes semblent abriter des ateliers de potiers. Mashhad aurait été un centre de production important dès le 15e siècle. Vers 1650-1730, la ville produit, comme Ispahan, des pièces à décor de lustre métallique. Un village non loin d’Ispahan, appelé Qumisha, pourait être le lieu de production de plats à décor polychrome, figuré ou géométrique. Il n’est cependant pas exclu que ces pièces aient aussi pu être produites dans d’autres villes d’Iran.

Vitrine 90C - L'influence de la Chine (Chinese Influence)

Au 17e siècle, l’Iran produit des céramiques qui imitent les porcelaines chinoises. L’organisation du décor en panneau est souvent reprise sur les bords des plats iraniens. Les daims courant dans un paysage, les grues, symbole de prospérité en Chine ou les paysages montagneux sont également des motifs qui reviennent souvent sur les plats iraniens. Au 17e siècle l'Iran safavide produit des céramiques imitant les porcelaines chinoises, avec par exemple des décors en compartiments sur le marli

Vitrine 90D - Iran, 1500-1700 : Les exportations vers l’Europe (Exports to Europ)

En 1622 est créé le port de Bandar Abbas, dans le sud de l’Iran. De là, les pièces iraniennes sont exportées vers l’Europe par les compagnies orientales qui les font passer pour d’authentiques porcelaines. Des imitations de porcelaines chinoises à décor bleu et blanc sont produites dans la ville de Kerman. à la fin du 17e siècle, la ville produit aussi des pièces monochromes blanches, difficilement différenciables de certaines porcelaines chinoises.

Vitrine 91A - Iran, 1700-1800 : Le 18ème siècle (The 18th century)

En 1722, le dernier Safavide est destitué. Malgré les troubles politiques qui suivent, le commerce et les arts restent florissants. Les carreaux de céramique sont produits en quantité, mais leur qualité et leur esthétique changent. Les marchands arméniens exportent soieries et céramique. Ils commandent également des pièces pour leur propre usage. La fin du siècle est marquée par l’arrivée au pouvoir de la dynastie qajare qui rétablit l’ordre et ouvre une nouvelle ère.

Vitrine 91B - Le verre (Glassware)

Il est acquis que des objets en verre ont été fabriqués à Ispahan et Shiraz. L'influence vénitienne est perceptible, due peut-être à l'installation de verriers vénitiens. Il est difficile de dater les verres iraniens, car les productions se poursuivent jusqu’au 19e siècle.

Espace 92A - Iran - 1500 -1700 - La mosaïque de céramique (ceramic mosaics)

Espace 92B - Iran - 1600 -1700 - Le décor palatial (Palatial settings)

Il s'agit ici principalement du palais construit par Shah Abbas (et complété par ses successeurs) à Ispahan. Les compositions sont inspirées par les peintres. À la fin du 16e siècle, Shah Abbas le Grand (r. 1588-1629) s’installe à Ispahan. Il y entreprend d’importants travaux d’urbanisme. Son palais, en particulier, est formé d’un jardin dans lequel sont dispersés des pavillons. Ses successeurs y ajoutent de nouveaux bâtiments. Sur les murs, on trouve des décors de fresque et des panneaux de céramique. Ils reprennent des compositions inspirées par les peintres. Le même style se retrouve sur les éléments de boiserie peints.

Empire ottoman XVI ième siècle

Espace 93 - Les tapis dans l'empire ottoman (Carpets in the Ottoman Empire)

Jusqu’au milieu du 16e siècle, les décors géométriques dominent dans les tapis turcs. Puis les décors floraux, inspirés de modèles de la cour, se développent. Les centres de production de tapis de luxe sont peu nombreux : Ushak, en Anatolie, produit des tapis de laine. Le Caire, en Égypte, produit des tapis dont les motifs s’inspirent de modèles donnés par les ateliers de la cour impériale. Istanbul abrite probablement des ateliers. Il existe aussi des centres provinciaux. Leurs tapis ont un décor plus sommaire.

Les tapis « Lotto » sont ainsi appelés, car ils sont représentés dans les tableaux du peintre italien Lorenzo Lotto (1480-1557). Ces tapis furent probablement produits dès la fin du 15e siècle. Beaucoup furent exportés vers l’Europe. Ils se caractérisent par leur fond rouge et leurs arabesques anguleuses, généralement jaunes. Le tapis ici présenté est de petites dimensions, alors que la plupart des tapis « Lotto » présentent des dimensions imposantes.

Vitrine 94 - Empire ottoman vers 1480-1510 : les premières céramiques d'Iznik et de Kütahia (Early ceramics of Iznik and Kütahia)

À partir des années 1470-1480, les potiers d’Iznik et de Kütahya produisent des céramiques siliceuses à décor peint sous glaçure d’une grande perfection technique. Les glaçures ne présentent aucune craquelure et adhèrent parfaitement à la pâte. Le décor est tracé au bleu de cobalt et contraste avec le fond blanc. Ce choix de couleur est motivé par la vogue des porcelaines bleues et blanches importées de Chine depuis le deuxième quart du 14e siècle et prisées par les élites ottomanes.

Vitrine 95A - Empire ottoman vers 1480-1510 : les premières céramiques d'Iznik et de Kütahia (Early ceramics of Iznik and Kütahia)

Vitrine 95B - Empire ottoman vers 1520-1550 : l'apparition des décors floraux (The emergence of floral design)

Vitrine 95C - L'empire ottoman, XVI ième siècle : le style saz (The saz style)

Le terme « saz » désigne, en turc ancien, une forêt épaisse et luxuriante, peuplée de créatures fabuleuses. Il qualifie aussi des compositions végétales dans lesquelles entrent des fleurs exubérantes et de souples feuilles aux contours dentelés. Le style saz fut développé à partir des années 1520 par un peintre et poète nommé Shah Quli (mort en 1556). Travaillant à l’illustration de manuscrits pour la cour, il concevait aussi des modèles destinés à être transposés sur des supports variés.

Vitrine 96A - Empire ottoman 1550-1600 : compositions florales (Floral compositions)

Vitrine 96B - Empire ottoman 1550-1600 : compositions abstraites (Abstract compositions)

Vitrine 96C - Empire ottoman 1550-1600 : triples points et autres ornements (Triple dots and other ornaments)

Emblème impérial et symboles de puissance, les triples points ou ocelles (en turc, benekler) reviennent fréquemment. Ils sont une stylisation des ocelles présents sur les pelages des félins. Diversement traités, on les trouve aussi associés à des vagues ondulantes imitant des tigrures. Les motifs de bateaux ou d’animaux sont présents dans la céramique d’Iznik à partir de la seconde moitié du 16e siècle et tout au long du 17e siècle.

Vitrine 96D - Empire ottoman 1550-1600 : l'influence chinoise (Chinese influence)

Les sultans accumulèrent à Istanbul, dans le Trésor du palais de Topkapi, un grand nombre de porcelaines chinoises, souvent prises à leurs adversaires vaincus. Les potiers ottomans tentèrent d’imiter ces porcelaines tant prisées par les élites, notamment les bleus et blancs d’époque Yuan (1279-1368) ou Ming (1368-1644). La bichromie des modèles chinois n’est pas forcément respectée ; sur certaines pièces les motifs sinisants sont peints dans un gris délicat.

Vitrine 97 - Empire ottoman XVI-XIX ième siècles : métaux, ivoire et gemmes et cuir (Metalwork, ivory and harsstones, leather)

Vitrine 98 - L'empire ottoman et l'Europe orientale  : l'univers du lettré(The scolar's universe)

Au nombre des éléments nécessaires à la pratique de l’écriture dans le monde ottoman figuraient de petites tables basses aisément transportables. Les plus luxueuses étaient exécutées en marqueterie de bois, de nacre et d’écaille de tortue. Assis sur le sol ou sur une banquette basse, le lettré s’y appuyait. Il y rangeait, dans les tiroirs prévus à cet effet, tout son nécessaire à écriture : papier, calames, porte-calame, encrier, ciseaux, etc.

Vitrine 99 - Egypte ottomane 1576-1882 : les provinces ottomans orientales (Eastern Ottoman provinces)

Dans les provinces arabes de l’Empire, les traditions architecturales locales se perpétuent. L’influence ottomane est avant tout présente dans le vocabulaire décoratif, tels les ornements floraux dans les vitraux ou le mobilier. Les moucharabiehs sont une caractéristique de l’architecture égyptienne. Ces claires-voies de bois tourné permettent à la fois d’aérer les intérieurs tout en filtrant la lumière et donc la chaleur, et aussi de voir sans être vu.

Vitrine 100 - Syrie et Palestine ottoman XVI-XVII ième siècles : les provinces ottomans orientales (Eastern Otttoman provinces)

À Damas, vaisselle et carreaux en pâte siliceuse perpétuent une tradition locale déjà millénaire. Leur décor, peint sous glaçure est inspiré par la céramique d’Iznik mais la couleur rouge ne s’y rencontre jamais. Après le milieu du 16e siècle, une production de carreaux est destinée aux édifices publics et aux riches demeures de la ville. Sous Soliman le Magnifique (1520-1566), l’extérieur du Dôme du Rocher, à Jérusalem, reçoit une nouvelle parure de carreaux produits à Jérusalem même.

Espces 101 to 103 : Wall of Ottoman tiles

Un « mur du temps » pour les carreaux ottomans Ce mur retrace l’évolution de la production de carreaux muraux dans l’Empire ottoman entre 1530 et 1850. Des carreaux isolés sur la première section jouxtent des assemblages, sur les deux sections suivantes, la plupart ont été composés en s’inspirant des décors de monuments ottomans. La première section évoque l’évolution des formats et des techniques. La deuxième témoigne de l’apogée de la production entre 1560 et 1620, marquée dès ses débuts par l’invention du rouge. La troisième section montre l’évolution de la céramique architecturale entre 1630 et 1850.

Vitrine 101 - Empire ottoman XVI-XIX ième siècles : evolution des formats et des techniques(Changes in formats and techniques)

Entre 1500 et 1540, les décors peints sous glaçure sont limités à deux tons de bleu (1), auxquels s’ajoutent vers 1540-1555 le violet aubergine et le vert. Une autre technique, la « ligne noire » (2), consiste à séparer des glaçures colorées par un trait de manganèse et permet une palette plus riche. Elle passe de mode après 1560. Héritage du 15e siècle, les hexagones, parfois associés à des triangles, sont utilisés jusqu’au milieu du 16e siècle (1). Étoiles et losanges peuvent être combinés sur des carreaux hexagonaux. Le format carré s’impose totalement après 1550. Les niches murales sont encadrées par des arcades polylobées (3). Des carreaux oblongs recouvrent le dessus des tables des scribes (4).

Espace 102A - Empire ottoman XVI-XIX ième siècles : la structure d'un mur de céramique (The structure of a ceramic tiled wall)

Dans la partie inférieure, des carreaux formaient une plinthe recevant des motifs de faux marbre ou de bouquets de fleurs (1 à 4). Au-dessus se déployaient de grands panneaux (5 à 11) sur plusieurs registres. Ils étaient constitués de carreaux répétant un même motif à l’infini ou formant une composition unifiée sous une arcature. La couleur de la bordure contrastait généralement avec celle du champ central. Le mur était couronné d’un bandeau à inscription ou d’un bandeau de fleurons (12). Cette même composition se rencontre du 16e au 19e siècle, ce que l’arrangement présenté ici veut évoquer. Cet ensemble est une pure recréation.

Espace 102B - Empire ottoman XVI-XIX ième siècles : 1560-1620, l'apogée d'Iznik et de Kûtahia (The heyday of Iznik and Kütahia wares)

Les carreaux peints sous glaçure sont fabriqués en grand nombre à Iznik et Kütahya. Ils sont destinés aux monuments que font ériger les sultans et les hauts dignitaires, le plus souvent à Istanbul. Les dessinateurs rattachés au palais peuvent en fournir les modèles. Vers 1555-1560 apparaît un rouge en léger relief obtenu par un engobe ferreux. à ce rouge est bientôt associé un vert émeraude. Dans les mosquées, les mausolées ou les pièces d’un palais, les murs peuvent être entièrement tapissés de céramique jusqu’à la naissance des voûtes. Dans certains édifices religieux, seule la zone du mihrab se pare de céramique ainsi que les dessus de fenêtres et de portes, tels ceux de la mosquée de Piyale Pashâ

Espace 103 - Empire ottoman XVI-XIX ième siècles : 1630-1850, evolution et déclin (Development and decline)

Vers 1630-1660, les bleus prédominent, le rouge se fait plus discret, le dessin perd en précision (1 à 3). Apparaissent des représentations de la Mecque et de Médine (4), placées dans les lieux de prière, à proximité du mihrab. Il n’était pas rare qu’une lacune soit comblée par un carreau de remploi d’un motif différent. Vers 1720-1750, des céramistes d’Iznik viennent produire à Istanbul des carreaux à la vive palette, incluant le jaune, mais dont la qualité est inégale (5). Leurs motifs gagnent en modelé. Aux 18e et 19e siècles, Kütahya devient le principal centre de production de céramique (6). Les artisans, Arméniens pour la plupart, répondent aux commandes passées pour des églises.

Espace 1xx - Empire ottoman XVI-XIX ième siècles : un mur du temps pour le carreau ottoman ( A "wall of time" for Ottoman ceramic tile)