L’Impressionnisme est un phénomène tardif dans l’art luxembourgeois. Vers le début du 20e siècle, plusieurs peintres décomposent la lumière dans leurs œuvres, toutefois le seul vrai impressionniste est Dominique Lang (1874-1919).

Né à Dudelange en 1874 dans une famille de paysans aisés, la nature a toujours joué un rôle essentiel dans sa création. Après quelques leçons de dessin à l’Athénée de Luxembourg (1894/95), Lang poursuit ses études à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers (1895-1900). Un voyage de quatre mois lui permet de se rendre en Lombardie et à Rome. Il retourne dans sa ville natale en 1901. En 1906, à l’École de Peinture de Munich, il est fasciné par l’Impressionnisme et par la photographie. Il ouvre d’ailleurs un studio photographique à Dudelange. En 1911, il passe l’examen de maître de dessin et enseignera désormais au Lycée de Jeunes Filles et à l’École Industrielle à Esch-sur-Alzette. Peint en 1913, notre tableau intitulé Le barrage illustre à merveille une impression fugace transposée dans une composition très équilibrée. Le peintre a su capter une atmosphère particulière, obtenue grâce à des touches de pinceaux très vifs dans une parfaite décomposition des couleurs, jouant sur les contrastes colorés. Une luminosité intense se dégage de la toile.

L’œuvre est positivement remarquée au Salon du Cercle Artistique de 1914. Par la suite, le travail de Lang évolue vers le néo-impressionnisme, se rapprochant de Signac et de Seurat. Il se consacrera de plus en plus aux paysages ruraux, surtout pendant la Première Guerre mondiale.