Plaque commémorant une exécution extrajudiciaire commise durant la bataille de Verdun. Reconnue par le ministre de la Guerre en 1921, ellea fait l’objet d’une décision de justice en 1926, Les deux sous-lieutenants Henri Herduin et Pierre Millant ont été fusillés sans jugement, le 11 juin 1916, à Fleury, devant Douaumont, dans l’enfer de Verdun, alors qu’ils avaient ordonné le repli de quelques dizaines de survivants épuisés et souvent blessés de deux compagnies du 5e bataillon du 347e régiment d’infanterie. Henri Herduin étant né à Reims, son cas a été défendu après la guerre par les associations d’anciens combattants et par la Ligue des droits de l’homme (LDH) de la ville et on a donné son nom à une rue.

L’exécution, critiquée par le général Lebrun, commandant le groupe de divisions du secteur de Dugny, a été «couverte» et justifiée ensuite, comme l’indiquent aujourd’hui les archives de l’armée, par toute la haute hiérarchie militaire, jusqu’à son sommet : d’abord par le général Nivelle, commandant la 2e armée, puis par le général Pétain, commandant le groupe d’armée du centre, et, enfin, par le généralissime Joffre, commandant en chef des armées.