File:Sirop de pommes du roi Sapor - musée HCL - chevrette - pharmacie à l'Hôtel-Dieu.jpg

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Description
Français : Sirop de pommes du roi Sapor - chevrette
Date
Source Hospices civils de Lyon
Author Aurélie Troccon et Manon Mauquin
Numéro d'inventaire 2007.0.2598.M
Autres numéros d'inventaire Inv. 571.1 (série de 14) ; Chambonnet p. 20, n° 2 ; NC 872
Domaine céramique ; hygiène - médecine - santé
Domaine interne céramique pharmaceutique
Dénomination pot à pharmacie ; chevrette
Techniques et matériaux faïence (grand feu, émail monochrome, blanc)
Précisions sur le lieu de création, d'exécution Depuis le néolithique, le travail de la terre est une tradition en Provence. Les éleveurs et agriculteurs produisent à cette époque les premières céramiques. Les simples potiers ne deviendront faïenciers qu’à la fin du XVIIe siècle avec la famille Clérissy. Les influences du décor sont espagnoles et Italiennes, et Nevers a sans doute également influencé la production moustiérienne. Moustiers est un atelier renommé aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Précisions dates entre 1700 ; et 1750
Utilisation - Fonction - Destination pratique de la santé ; pharmacie
Précisions sur l'utilisation La chevrette était surtout utilisée pour la conservation des sirops. C’est le pot de pharmacie par excellence, car seuls les apothicaires avaient le droit de s’en servir et de l’exposer à la fenêtre de leur boutique. La forme de la chevrette vient d’Italie et s’inspire de celle de la cruche. Son origine remonte au Moyen-Âge; Elle présente une panse ronde ou ovoïde, sa hauteur varie généralement de 18 à 29 cm, et sa contenance de un à trois litres et demi. Son ouverture était fermée avec du parchemin, du papier, de la toile, du cuir ou un couvercle de faïence. Le bec verseur était lui obturé par un morceau de bois ou de liège pour une meilleure conservation des sirops et des miels. C’est ce bec comparable à la corne d’une chèvre qui lui a donné son nom. Dans les modèles français, un anneau rond unit le goulot au corps du vase, alors qu’en Italie c’est un lacet qui remplit cette fonction. La base, comme celle du pot canon, se termine parfois par un piédouche. Ce dernier avait deux fonctions : donner à la chevrette un aspect plus élégant et permettre de la tremper dans l’eau chaude lorsque les sirops se solidifiaient.
Lieu d'utilisation France ; Rhône ; Lyon ; Hôtel-Dieu ; pharmacie de vente
Commentaire historique Avant 2017, ancien lieu d'utilisation attribué dans l'inventaire informatisé : " Autrefois à la pharmacie de l’Hôtel-Dieu "

Chambonnet (1978) : lieu d'utilisation de l'objet : pharmacie de vente Dans le catalogue général du musée : " pharmacie de l'Hôtel-Dieu "

Chompret (1937), fig. 33 : localisation : pharmacie de vente
Inscriptions - Marques inscription ; inscription définissant le contenu ; latin ; sur l'objet
Précisions inscriptions En noir, en minuscules, en romain : S.Pom.R.Sap. [Sirupus pommorum regis saporis] Le sirop de pommes du roi Sapor, ou Sabor, est ainsi nommé car il a, dit-on, été inventé en faveur d’un roi des Medes nommé Sabor. La recette de ce sirop composé, élaboré à base de pommes Reine des reinettes, est donné dans Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d'Alembert : « Prenez séné mondé, demi-livre ; semences de fenouil, une once ; clous de girofle, un gros : faites infuser pendant un jour, dans quatre livres de suc de pommes de reinette, trois livres de suc de bourrache, & autant de suc de buglosse ; faites bouillir légerement ; après l’infusion prescrite, passez & exprimez ; faites bouillir de nouveau le marc dans s. q. d’eau, passez encore avec expression ; mêlez les deux colatures ; &, avec quatre livres de sucre, clarifiez & cuisez en consistance de sirop. » Ce sirop était considéré comme purgatif, apéritif et hystérique (on s'en servait pour lutter contre la mélancolie. Dorvault rappelle que « les sirops sont des liquides de consistance visqueuse formés par une solution concentrée de sucre dans de l’eau, du vin, du vinaigre, soit purs, soit chargés de principes médicamenteux. Les inventeurs des sirops se sont proposés deux but : 1° conservation des substances médicamenteuses sous une forme commode ; 2° administration facile de substances âcres, amères ou repoussantes par elles-mêmes. »
Description en langage naturel Forme globuleuse sur piédouche en calotte. Masque de fauve en relief à l’attache de l’anse large et plate. Une arête saillante marque la base du col dont la grande ouverture est taillée en biseau. Goulot rond retenu au corps par un anneau.
Représentation - Iconographie banderole ; angelot ; putto ; baie orn ; brindille ; broderie orn ; cartouche orn ; écaille orn ; enroulement orn ; feuille orn ; feuille d'acanthe ; filet orn ; frise orn ; mascaron orn ; volute
Précisions sur la représentation Dans la partie médiane de la panse, sous l’anse, une banderole à enroulements porte une inscription. A la base de l'anse, un mascaron, mi-homme mi-lion, est placé sur une volute décorée d'écailles et surmontée de motifs végétaux. De chaque côté de l’anse, deux angelots sont assis sur des volutes recouvertes d’écailles. De part et d'autre, de plus petites volutes sont surmontées d'un rameau feuillu portant des baies. Sous l’inscription, une tête de putto est prise entre deux volutes. Des motifs de broderie garnissent le col. La partie resserrée du pied est marquée par un double filet. Des motifs de feuilles d’acanthe garnissent le piédouche.
Dimensions H. 20,5 cm ; l. 10 cm ; P. 15 cm ; VOLUM. 0,0031
N° de renvoi vers autres objets Série de 14 chevrettes portant le même décor, avec le n° d’inventaire 571. Les deux chevrettes n° 2007.0.2530 et 2007.0.2531 sont également similaires.
Date d'acquisition 1940
Type de propriété propriété de l'établissement public ; ancien fonds ; Lyon ; Musée des Hospices Civils de Lyon
Nom du photographe © Musée des HCL, Aurélie Troccon et Manon Mauguin, 2014
Mention du musée © Lyon ; Musée des Hospices Civils de Lyon, 2007
Institution
institution QS:P195,Q3140953
Lyon ; Musée des Hospices Civils de Lyon
Bibliographie LEMERY François, Pharmacopée universelle, Paris, De Saint et Saillant, 1764

BEAUME Antoine, Élémens [sic] de pharmacie théorique et pratique : contenant toutes les opérations fondamentales de cet art, Paris, Chez Samson, 1773

VITET Louis, Pharmacopée de Lyon, ou Exposition méthodique des médicaments simples et composés, de leurs caracteres, de leurs vertus, de leur preparation et administration, et des espèces de maladies où ils sont indiqués, Lyon, Frères Perisse, 1778

DORVAULT François, L'officine ou répertoire général de pharmacie pratique, Paris, Asselin & Houzeau, 1886, p. 884

CHAMBONNET François, Les faïences pharmaceutiques conservées dans les établissements hospitaliers de la région lyonnaise, université de Lyon 1, thèse de doctorat en pharmacie, 1978 (année de soutenance), p. 20, n° 2


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