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File:Louis Boulanger à Victor Hugo, Francfort, 27 octobre 1829, a581(2).jpg

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Description
Auteur(s): Boulanger, Louis Candide (Vercelli, 11–05–1806 - Dijon, 05–03–1867), auteur du texte
Date de production: 27–10–1829

Datation en siècle: 2e quart du 19e siècle

Type(s) d'objet(s): Manuscrits, imprimés, reliure
Dénomination(s): Lettre autographe
Dimensions - Oeuvre: 
   Hauteur : 25.5 cm
   Largeur : 20.1 cm
Description:

Un double feuillet (trois pages manuscrites) formant pli avec adresse du destinataire. Trace de tampon de cire rouge. Deux profils dessinés et exercices d'écrture sous l'adtresse.

Marques, inscriptions, poinçons: Inscription manuscrite - Francfort, 27 octbr / Cher ami, / Je vole en idée auprès de vous, et vous embrasse tous. Nous voici à Francfort, la tête m’en "tourne de plaisir, ce qui malheureusement m’empêchera de beaucoup dessiner, c’est transportant ! Voyez combien notre joie a dû être grande, nous arrivions hier soir à 9 heures. [...] tout d’abord dans une grande rue tirée au cordeau, comme celle de Rivoli. Des grands hôtels tout semblables à ceux de Paris, rendu à l’hôtellerie nous y laissons Sainte Beuve qui était harassé, et nous courrons moi et Robelin par la ville à la découverte, nous cherchons à droite à gauche, rien enfin après marché assez longtemps nous revenons tout tristes à notre hôtel, nous disant, il en est comme de Manheim, cette ville exécrable dont Sainte Beuve a dû vous parler, et nous nous couchons. Ce matin cependant nous reprenons courage, on nous dit que l’hôtel de ville est beau, nous allons par les boulevards belles promenades qui entourent la ville et nous voilà dans un autre quartier. Nous commençons d’abord à voir quelques vieilles maisons de la renaissance allemande repeintes à la Louis XV, ce qui ne fait pas un très bon effet, puis après quelques rues tortueuses nous débouchons sur la place du marché. // C’est là que l’étonnement et la joie ont été à leur comble, toutes maisons du temps de Maximilien, en bois, en marbre, en pierre brute, sculptées admirablement, au milieu de la place un petit bijou de fontaine, ornée de figures, à gauche une vieille église magnifique, gothique et romane, derrière la haute tour d’une autre église complètement gothique, malheureusement la flèche manque, et tout cela bien conservé bien propre, malgré les troubles sombres, animé par une foule de belles paysannes bien habillées qui vont viennent se heurtent rient, les yeux me font mal de regarder, je ne sais à quoi m’[accrocher] je reste la bouche ouverte. Il nous fallait cela pour nous remettre de nos désappointements de Strasbourg, de Manheim, à la vérité la flèche de Strasbourg est une très belle chose, le reste de l’église est sec et classique, c’est une grosse masse de pierres revêtues d’une chemise ouvragée, mais la pesante masse reparaît trop à travers la dentelle. Du reste la ville est sale sans être belle, il y a bien quelques maisons, mais peu remarquables, tout cela sent le boudin et la choucroute. Pour Manheim je n’ai pas d’expressions assez fortes pour vous peindre mon indignation, Versailles est du beau gothique à côté de ce que j’y ai vu, c’est le sublime du pompeux et de l’inepte, c’est pétrifiant, je cesse d’en parler parce que je finirais ma lettre de mauvaise humeur. À Worms nous avons admiré une cathédrale de style roman, très imposant. Il y a // surtout une galerie le long de laquelle se tiennent des animaux mystérieux, des formes de lions, d’ours regardant dans la rue, l’un deux en tient un petit entre ses pattes et a l’air de lui montrer ce qui se passe en bas, l’effet que cela produit est extraordinaire, cela étonne, cela inquiète, on voudrait connaître le sens de ces symboles – Nous avons vu un instant Mayence hier, c’est très beau aussi, l’église est d’un caractère singulier, je ne saurais bien vous dire de quel temps, il y a cependant du caractère roman, mais beaucoup plus orné. La vue de la ville prise du pont de bateaux sur le Rhin, est de l’effet le plus grandiose. La nature est là plus belle que les monuments. Nous disons à tous moments avec Sainte Beuve, si Victor était ici ! mais malheureusement vous n’y êtes pas, ce qui fait que ma joie n’est pas complète. Vous suffiriez à tout cela sans vous lasser, mon cher ami, mais que de reproches vous me ferez, lorsqu’après m’avoir entendu crier à la merveille, vous me verrez revenir sans presque rien dans le portefeuille, j’en rougis d’avance. Adieu. Je vais tacher de faire quelques croquis. Mes hommages à Madame Hugo à laquelle je pense aussi tous les jours, embrassez bien Charlot et Didine, bien des amitiés à notre cher Paul, à Mr Foucher et à tous nos amis, / Je vous embrasse de tout mon cœur, / Louis Boulanger"

Inscription manuscrite - "Monsieur / le Baron Victor Hugo rue / Notre-Dame des champs / Paris / France"

Mode d'acquisition: Don manuel

Nom du donateur, testateur, vendeur: Hugo, Jean, Hugo, Marguerite, Hugo, François, Daudet, Charles Date d’acquisition: 06–07–1950

Institution: Maison de Victor Hugo - Hauteville House
Numéro d’inventaire: a581
IIIF Manifest: https://apicollections.parismusees.paris.fr/iiif/240007370/manifest
Date 27–10–1829
Source https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/maison-de-victor-hugo/oeuvres/louis-boulanger-a-victor-hugo-francfort-27-octobre-1829#infos-principales
Author Boulanger, Louis Candide (Vercelli, 11–05–1806 - Dijon, 05–03–1867), auteur du texte

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