File:Louis Boulanger à Victor Hugo, a579(2).jpg

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Description
Auteur(s): Boulanger, Louis Candide (Vercelli, 11–05–1806 - Dijon, 05–03–1867), auteur du texte
Date de production: 27–09–1828

Datation en siècle: 2e quart du 19e siècle

Type(s) d'objet(s): Manuscrits, imprimés, reliure
Dénomination(s): Lettre autographe
Matériaux et techniques: Encre, Papier
Dimensions - Oeuvre:
   Hauteur : 25.5 cm
   Largeur : 20.3 cm
Description:

Un double feuillet, trois pages mansucrites, formant un pli avec nom du destinataire. Trace de cachet de cire.

Marques, inscriptions, poinçons: Inscription manuscrite - « Vaudherland / Mon bon ami, / Je ne m’ennuierais pas trop ici, si je vous voyais quelques fois, il me semble que c’est un plaisir que je n’ai pas goûté depuis un siècle, et je crois qu’à mon retour à Paris, je me le procurerai si souvent, que je finirai par vous ennuyer. Dites-moi comment se porte Mme Hugo ainsi que Didine et Charlot auxquels j’envoie quelques fruits. Je ne vous reproche pas de n’être pas venu, parce que la voiture de Vaudherland ne part le matin que le dimanche, et que ce jour-là vous n’êtes pas toujours libre. Pour ce qui est de ma santé (ma sœur va assez bien) je me porte un peu mieux depuis trois jours, un pauvre médecin résidant à Gonesse m’a fait prendre une potion qui me paraît avoir plus d’efficacité, que toutes les drogues des docteurs de la capitale ; mais je crains bien que l’impatience ne retarde mon entière guérison ; l’idée que tout jeune que je suis une maladie sérieuse pourrait me faire perdre l’ardeur et les moyens que je peux avoir, me jette parfois dans un profond abattement, mais alors je prends le cahier de vos poésies, et après les avoir lues je me sens plus d’ardeur que jamais, et je salis du papier. Je me promène assez souvent surtout vers le soir, j’ai vu des soleils couchants magnifiques et // j’aurais peut-être à subir de votre part le reproche de n’en avoir rien fait. Il y a ici aux environs de Louvres des endroits qui m’ont quelquefois fait regretter que vous ne fussiez pas avec moi ; un surtout dont l’aspect triste conviendrait à merveille à quelqu’une de vos scènes fantastiques. C’est une carrière, à l’entrée de laquelle on arrive par un chemin étroit embarrassé de grandes herbes, et obstrué par des ronces et des mûriers sauvages aux tiges roses, il est flanqué de deux côtes, d’un terrain rocailleux assez élevé semé de bruyères et de quelques chênes verds aux feuilles desséchées, l’entrée de la carrière est basse, couronnée de lierre et d’herbes rampantes dont les brins déliés brillent d’un verd plus vif en retombant sur le ton sombre produit par l’intérieur de la caverne, au-dessus s’élèvent quelques touffes d’arbres qui prennent racine dans les crevasses de la pierre, au moment où je m’en approchai il en partit une nuée de corneilles centenaires, dont les cris sinistres ajoutaient encore à l’effet du paysage (je vous vois rire de cette description). C’est dans cette solitude que j’aime à aller lire vos vers quand le temps le permet, autrement je m’enferme dans ma chambre, je lis ou je dessine, des pendus par exemple, ou quelqu’autre chose d’aussi gai. Dites-moi ce que vous savez de nouveau en fait d’arts ; j’ai lu dans un numéro du Globe que m’a envoyé monsieur mon père un / article virulent contre le concours de Rome, il fallait que ce fut bien pitoyable ! si cela pouvait le faire abolir, ce ne serait que demi mal. Je finis en vous priant de me faire un grand plaisir, ce serait en m’écrivant un mot ; de mettre dans la lettre, écrite sur un papier bien fier, quelques-unes de vos poésies (entr’autres la Douleur du Pacha) Vous devez avoir bien travaillé depuis que je ne vous ai vu. / Adieu, présentez mes hommages à Madame, embrassez Didine et Charlot, mes respects à Mme Fouché, mes amitiés à Paul, ne m’oubliez pas auprès de mesdames [Crassent] et François, ainsi que du bon David et de tous nos amis. / Votre ami de cœur / L. Boulanger. / [27] 7bre au soir. »

Inscription manuscrite - "A Monsieur / Monsieur Victor Hugo / ___________ " Commentaire historique:

Cette lettre présente les mêmes caractéristiques que celle inventoriée sous le n° 591. Toutes deux sont écrites à Vaud’herland, petit village au Nord-Est de Paris près de Gonesse et de Roissy-en-France et évoquent des problèmes de santé. Elles ont posé des problèmes de datation, l’année mentionnée sur la seconde ayant été lue comme « 1838 ». Cette dernière doit cependant être lue « 1828 ». De même, la présente lettre doit être daté du 27 septembre (la surcharge rendant difficile la lecture du jour) : l’article mentionné par Boulanger est celui-de la rubrique « Beaux-Arts », « Concours pour le prix de peinture. Précis d’un traité de peinture, contenant les principes du dessin, du modelé et du coloris ; par M. Delécluse », publié dans Le Globe le 27 septembre 1828. La mention du poème « La Douleur du pacha », poème achevé le 1er décembre 1827, atteste que Victor Hugo travaille à son recueil Les Orientales, qui sera publié en janvier 1829 et qu’il en fait déjà lire des extraits à ses amis.

Mode d'acquisition: Don manuel

Nom du donateur, testateur, vendeur: Hugo, Jean, Hugo, Marguerite, Hugo, François, Daudet, Charles Date d’acquisition: 06–07–1950

Institution: Maison de Victor Hugo - Hauteville House
Numéro d’inventaire: a579
IIIF Manifest: https://apicollections.parismusees.paris.fr/iiif/240007368/manifest
Date 27–09–1828
Source https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/maison-de-victor-hugo/oeuvres/louis-boulanger-a-victor-hugo#infos-principales
Author Boulanger, Louis Candide (Vercelli, 11–05–1806 - Dijon, 05–03–1867), auteur du texte

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