Engelmann, Godefroy (Mulhouse, 17–08–1788 - Paris, 25–04–1839), graveur

Datation en siècle: 19e siècle

   Hauteur : 33.8 cm
   Largeur : 25.3 cm

Dimensions - Image:

   Hauteur : 26.3 cm
   Largeur : 18.3 cm

Dimensions - Montage:

   Hauteur : 50 cm
   Largeur : 40 cm

Lithographie sur papier vélin.

Inscription concernant l'auteur - "Wattier delt / Lith de G Engelmann" Inscription concernant l'épreuve - "Sazerac et duval éditeur passage de l’Opéra escalier A"

Emile Wattier propose de suivre l’évolution d’un couple, en établissant deux séries de huit illustrations – I. Les illusions, II. Les réalités - où chacune correspond à un échelon, soit ascendant, soit descendant, d’une étape dans la vie des deux amants. Ici, l’artiste présente une scène marquant pour le futur couple : « le contrat ». L’émotion et la fébrilité du moment sont rendues par le mouvement en avant du jeune dandy vers sa fiancée assise dans un fauteuil : il vient en effet lui présenter et l’anneau, et le contrat de mariage dans ses mains gantées. Une queue de pie bleue laisse apparaître un jabot ; elle est portée sur un pantalon blanc, sous lequel on distingue des bas blancs glissés dans des souliers. De profil, la jeune femme dans une longue robe vert resserrée à la taille entrouvre les lèvres, sous le choc de l’émotion et du mariage à venir. Ses cheveux blonds sont relevés en chignon,elle porte des boucles d’oreilles rouges. Ses pieds reposent sur un petit repose pieds. Un vase sculpté de motifs floraux, à l’arrière-plan, évoque le salon où se retrouvent les jeunes gens. Cette thématique, chère à Balzac, se retrouve dans un de ses premiers écrits : La Physiologie du mariage.« Un jeune homme, un vieillard peut-être, amoureux ou non, vient d'acquérir par un contrat bien et dûment enregistré à la Mairie, dans le Ciel et sur les contrôles du Domaine, une jeune fille à longs cheveux, aux yeux noirs et humides, aux petits pieds, aux doigts mignons et effilés, à la bouche vermeille, aux dents d'ivoire, bien faite, frémissante, appétissante et pimpante, blanche comme un lys, comblée des trésors les plus désirables de la beauté : ses cils baissés ressemblent aux dards de la couronne de fer, sa peau, tissu aussi frais que la corolle d'un camélia blanc, est nuancée de la pourpre des camélias rouges ; sur son teint virginal l'œil croit voir la fleur d'un jeune fruit et le duvet imperceptible d'une pêche diaprée ; l'azur des veines distille une riche chaleur à travers ce réseau clair ; elle demande et donne la vie ; elle est tout joie et tout amour, tout gentillesse et tout naïveté. Elle aime son époux, ou du moins elle croit l'aimer... » Thèmes / Sujets / Lieux représentés : Sujet de société, moeurs, Couple, Mariage