Engelmann, Godefroy (Mulhouse, 17–08–1788 - Paris, 25–04–1839), graveur

Datation en siècle: 19e siècle

   Hauteur : 34 cm
   Largeur : 25.5 cm

Dimensions - Image:

   Hauteur : 27.3 cm
   Largeur : 18 cm

Dimensions - Montage:

   Hauteur : 50 cm
   Largeur : 40 cm

Lithographie coloriée sur papier vélin.

Légende - Sous l'image : "7e echellon descendant / Le traité de paix" Inscription concernant l'auteur - Sous l'image à gauche : "Wattier delt." / sous l'image à droite : "Lith de G. Engelmann." / sous la légende à droite : "Sazerac et Duval éditeur passage de l’Opéra escalier A".

Emile Wattier propose de suivre l’évolution d’un couple, en établissant deux séries de huit illustrations – I. Les illusions, II. Les réalités - où chacune correspond à un échelon, soit ascendant, soit descendant, d’une étape dans la vie des deux amants. Ici, l’artiste présente un tournant dans la vie du couple : « le traité de paix », qui correspond à la séparation de corps, lorsque les époux n’ont plus de vie conjugale, décision judiciaire qui octroie aux époux plusieurs droits, comme celui de ne plus vivre dans le même domicile – le divorce étant interdit entre 1816 et 1884. Nous sommes chez le notaire : à gauche, une cassette devant contenir les bijoux de la dame est posée. Sur la table, le mari, assis en se tenant le front d’un air las, compte des pièces, vêtu d’un long manteau. Face à lui, un notaire de noir vêtu le fixe derrière ses lunettes, maintenant contre lui des sacs de pièces, tenant de l’autre main la plume qui servira à ratifier le traité. Le contraste est saisissant avec l’expression de la femme, qui tourne un visage langoureux vers son nouvel amant, un jeune dandy tapi dans l’ombre, à moitié dissimulé derrière le notaire, et qui regarde sa compagne d’un air bravache. Cette dernière est élégamment vêtue d’un large chapeau noué sous le menton et orné de trois plumes et d’un nœud. Ses cheveux blonds et bouclés encadrent son visage. Sur sa longue robe ornée sur le bas de rayures bleues et de motifs fleuris, des fleurs y étant cousues, elle porte fermée par un cordon doré une cape pourpre qu’elle relève d’un geste coquet. Elle est chaussée de fins souliers à nœuds.Perché sur une bibliothèque, le buste d’une figure diabolique et caprine domine la scène – les cornes peuvent évoquer la situation du mari cocu. Cette thématique, chère à Balzac, se retrouve dans un de ses premiers écrits : La Physiologie du mariage.« Si, pour obtenir la paix, ou par amour, vous reconnaissez les droits prétendus de la femme, vous laissez à la vôtre un avantage dont elle profitera éternellement. » Thèmes / Sujets / Lieux représentés : Sujet de société, moeurs, Couple, Cocu, Démon, Monnaie