English: Betz-le-Château (Indre-et-Loire)

Château (XIVe siècle - XVe siècle)

Le château se trouve en contrebas du village, la motte castrale qui se trouve derrière le chevet de l'église n'ayant pas été réutilisée, ce qui est plutôt exceptionnel. Il subsiste un corps de logis de quatre étages du XVe, une tour circulaire dans laquelle se trouve la chapelle, une tour-donjon carrée, et une tour polygonale avec un escalier. Le portail a été ajouté au 17e siècle. La construction de la D93 entraînera la destruction d'une partie des communs, et le comblement des douves.

La motte castrale aurait pu être édifiée par Gilles de Betz, premier seigneur connu du village, contemporain du comte d'Anjou Foulques III Nerra et du comte de Blois Eudes II.

Les seigneurs de Betz délaissèrent la motte castrale assez rapidement, et se sont fait construire un château en pierre peut-être dès le XIIe siècle (les fouilles de la motte castrale ne donnent pas de céramiques postérieures au XIe siècle).

C'est peut-être Pierre de Betz et Catherine de la Jaille, seigneurs de Betz de 1463 à 1501 qui donnèrent au château son aspect actuel.

La famille Betz conserva la seigneurie jusqu'au début du XVIe siècle, puis la famille Lusignan jusqu'au XVIIIe siècle. Les Chaspoux prirent la suite et intégrèrent le domaine dans le marquisat de Verneuil.

Le domaine était passé de la famille Betz à celle des Lusignan par le mariage de Renée de Betz, fille unique de Jacques de Betz et de Madelaine de Brilhac, avec François de Couhé de Lusignan, en 1612.

La famille Chaspoux, issue de la bourgeoisie, cherchera à faire oublier son origine en se hissant au niveau de la noblesse. En 1746, les terres de Verneuil et autres lieux sont érigées en marquisat, au profit de Eusèbe Jacques Chaspoux, pour services rendus au roi comme conseiller, secrétaire, et introducteur des ambassadeurs et princes étrangers. En 1733, Hyacinthe Rigaud fera le portrait d'Eusèbe Jacques Chaspoux marquis de Verneuil, celui-ci a alors 42 ans. Le portrait est peint avec les mains cachées sous une draperie; avec les mains représentées, le portrait aurait coûté notablement plus cher.

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(Samuel Riou et Flore Marteaux, « Une motte castrale dans le contexte des recompositions politiques au tournant de l’an mil (Région Centre, Indre-et-Loire) », Revue archéologique du Centre de la France, Tome 51)