Engelmann, Godefroy (Mulhouse, 17–08–1788 - Paris, 25–04–1839), graveur

Datation en siècle: 19e siècle

   Hauteur : 33.8 cm
   Largeur : 25.3 cm

Dimensions - Image:

   Hauteur : 27.2 cm
   Largeur : 19.5 cm

Dimensions - Montage:

   Hauteur : 50 cm
   Largeur : 40 cm

Lithographie coloriée sur papier vélin.

Légende - Sous l'image : "Der échelon descendant / La séparation" Inscription concernant l'auteur - Sous l'image à gauche : "Wattier delt" / sous l'image à droite : "Lith. De G ; Engelmann" / sous la légende à droite : "Sazerac et duval éditeur passage de l’Opéra escalier A".

Emile Wattier propose de suivre l’évolution d’un couple, en établissant deux séries de huit illustrations – I. Les illusions, II. Les réalités - où chacune correspond à un échelon, soit ascendant, soit descendant, d’une étape dans la vie des deux amants. Ici, l’artiste présente l’étape finale de cette vie conjugale : « la séparation ». Sortant d’une cour dont on devine à l’arrière-plan un hôtel particulier, les époux se détournent l’un de l’autre, partant dans des directions différentes. L’inscription surmontant la porte « appartement à louer présentement » insiste sur la rupture qui fait que le couple abandonne leur foyer.Ll’homme,élégant avec son haut de forme, sa cape doublée de fourrure et ornées de pompons, s’en va vers la gauche. Son valet de pied en livrée, le suit en portant son équipement : on devine une carabine dans le dos ; il porte également contre son manteau vert une couverture à carreaux, un violon et son archer ainsi qu’un bâton où pendent les paires de bottes de son maître. Il échange un regard avec la domestique qui suit 'ex épouse vers la droite. Regardant donc une dernière fois le valet de pied, la jeune femme porte un bonnet et un tablier, les épaules cachées par un tissu bariolé. Emportant deux boîtes à chapeau et une cage renfermant un oiseau, elle a sur son épaule gauche une perruche à tête rouge. Le regard entre la servante et le valet de pied suppose, de par leur jeunesse, qu’ils sont alors sur les échelons ascendants du temps des illusions. L’épouse, tête baissée, se détourne, les cheveux cachés par un large chapeau noué sous le menton et orné de rubans. Contre sa cape violette qui l’enveloppe, elle tient dans ses bras croisés un chat, et une ombrelle. Les noms placardés au-dessus des personnages sont significatifs. Renvoyant à l’opéra-comique "Les Maris Garçons" de H. Berton joué pour la première fois le 14 juillet 1806 au théâtre Feydeau, le terme de mari garçon a une dimension péjorative, qui renvoie à la vie de célibataire à laquelle va s’adonner l’homme pourtant marié – en témoigne les accessoires renvoyant à des loisirs que tient le valet de pied." Le Diable à quatre" renvoie à plusieurs opéra-comique et à une expression populaire qui désigne un personnage turbulent. Enfin, "La Jeune femme colère" fait référence à un opéra-comique de Charles-Guillaume Etienne (1805). Cette thématique, chère à Balzac, se retrouve dans un de ses premiers écrits : La Physiologie du mariage. « Que le divorce, cet admirable palliatif aux maux du mariage, sera unanimement redemandé ? » Thèmes / Sujets / Lieux représentés : Sujet de société, moeurs, Couple, Chat, Oiseau, Violon, Serviteur - Servante