Aubert (Imprimeur, lithographe, éditeur), imprimeur Autres titres : Frère cadet de ton ciseau / Notre crayon, Dantan, charge ta portraiture. / La maligne caricature / Fait laide ici ta caustique figure, / Mais ton nom reste toujours beau. (Titre inscrit (lettre)), Panthéon charivarique (Sculpteurs) (Titre de la série)

Datation en siècle: 19e siècle

   Hauteur : 34.4 cm
   Largeur : 27.2 cm

Dimensions - Image:

   Hauteur : 30 cm
   Largeur : 23.5 cm

Dimensions - Montage:

   Hauteur : 50 cm
   Largeur : 40 cm

Lithographie en noir et blanc sur papier. Reproduite dans Le Charivari du 29 janvier 1841.

Signature - En bas à droite : "Benjamin" Inscription - En haut à droite : "'Sculpteurs)" ; au milieu : "PANTHEON CHARIVARIQUE." ; à droite : "Le Charivari (Journal)" Inscription - En bas à gauche : "Chez Aubert gal. Vero-Dodat" et à droite : "Imp. d'Aubert & Cie" Inscription - En bas : "Se Vend Chez Bauger & Cie Editeur des Dessins du CHARIVARI", de la Caricature et du FIGARO Rue du Croissant 16."

Le sculpteur Jean-Pierre Dantan, est ici représenté dans atelier en train d’effectuer, après les sculptures de Habeneck, Levasseur, Lepeintre jeune, Dufresne, Musard,… sa propre statue à charge. A cote de lui, posée sur le sol, une truelle et un bac de plâtre évoquent l’édition des caricatures : on retrouve en effet ces symboles sur le socle du portait-charge de Dantan conservé au Musée Carnavalet. Roubaud, qui se réclame de Dantan, joue sur le mot « temps » que Dantan avait lui-même représenté sous forme de rébus sur sa charge en signature pour son nom. L’accent sur cette tête disproportionnée est mis sur les boutons et les gerçures ; une calotte recouvre le sommet de sa tête aux cheveux ébouriffés. Il porte un long manteau au motif quadrillé ceint au niveau de la taille. Le miroir qu’il tient dans sa main évoque la technique de l'autoportrait de la sculpture qu’il réalise. De parts et d’autres du tabouret supportant l’œuvre qu’il est en train de sculpter s’accumulent des statues, ainsi que sur une étagère. « Quand il s'agit de vivre, il vaut mieux que le sculpteur ait sur son établi le modèle d'un flambeau, d'un garde-cendres, d'une table, qu'un groupe et qu'une statue, car tout le monde a besoin de cela, tandis que l'amateur de groupes et son argent se font attendre pendant des mois entiers. » [Extrait du roman La Cousine Bette, par Honoré de Balzac] Commentaire historique:

Le Charivari est un journal né en 1832 sous l’impulsion de Philipon, dans la lignée du journal La Caricature. En février 1838, le coup d’envoi du Panthéon Charivarique est donné : sur quatre ans, il se veut être le pendant et une inversion du fronton du Panthéon de David D’Angers, dont le projet fut accepté en 1832, et qui fut achevé en 1837. Le 18 février 1838 est publié le premier portrait à charge effectué par Benjamin Roubaud (1811 – 1847) dans le Charivari. Sur les cent notabilités du Panthéon Charivarique, 47 sont indexées dans La Comédie humaine. Chaque caricature, caractérisée par la représentation d’une tête disproportionnée, est accompagnée d’une légende rimée au nom du personnage. Thèmes / Sujets / Lieux représentés : Portrait, Caricature - dessin humoristique Personne / Personnage représenté: Dantan, Jean Pierre (dit Dantan Jeune)

Date d’acquisition: 20–06–1979