File:Saint-Paterne-Racan (Indre-et-Loire) - 33269143065.jpg

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English: Saint-Paterne-Racan (Indre-et-Loire)

Château de la Roche-Racan.

Château de la Roche Racan (2e quart 17e siècle)

Le château construit à partir de 1634, domine la vallée de l'Escotais. La terrasse fut établie en 1880 et refaite en 1895. L'ensemble est ainsi décrite dans l'aveu de 1711 : "le dit chastel consistant en un grand pavillon avec tourelle au coin de celui-ci, un autre pavillon servant de chapelle, entre lequel pavillon, il y a un grand corps de logis et plusieurs autres bâtiments".

Le fief, connu depuis le début du XVe siècle, sous le nom de la Roche majeur*, relevait de la prévôté d'Oë. Le fief qui en 1405 appartenait à Hardouin des Fontaines* passa par alliance à la famille de Bueil.

Le château actuel fut construit à partir de 1634 par Honorat de Bueil*, baron de Racan.

Parmi les ouvriers auxquels Honorat de Bueil, commanda la construction on remarque Jacques Gabriel*, maître maçon, puis maître architecte en 1652.

Il ne reste plus du corps de logis prolongé de deux pavillons que l'aile ouest et une partie du bâtiment central.

Le 2 novembre 1745, Antoine Pierre de Bueil vend La Roche Racan à Michel Rolland des Escotais, seigneur de Chantilly, en Anjou. Michel des Ecotais (Escotais) chercha en vain à faire nommer le domaine "La Roche des Ecotais"; en revanche, le ruisseau qui arrose le vallon prit alors le nom de "l'Ecotais" qu'il a gardé. La famille des Ecotais émigra en 1791; ses bien furent saisis et vendus.

A la Révolution, le château est acquis, en adjudication, par Etienne René Méhabert.

La veuve de René céda le château le 7 mars 1818 au sieur Michel Mathurin Mabille, qui démolit le pavillon en contre-haut de la chapelle et qui établit dans les cuisines et les écuries une fabrique de poterie.

Au sieur Mabille succéda le 27 février 1828 le sieur Philarète Bardon de l'Héraudière. Après celui-ci vint le comte Jacques Antoine de Chalot, avec son épouse veuve de Talma*.

Le 10 novembre 1830, le château, en fort mauvais état, fut acquis par Aimé Bodin, professeur de rhétorique au lycée de Tours* et membre du conseil d'arrondissement de Tours. Paralysé par le choléra en 1832, il se retira au château en se livrant à ses études littéraires, en continuant l'exploitation de la fabrique de poterie.

En octobre 1845, M. Bodin vendit le château entièrement délabré à M. Alphonse Huet, avocat à Paris, qui le restaura. Il établit dans la vallée un bélier hydraulique qui envoie l'eau quarante mètres plus haut, dans le parc, qu'elle arrose en cascades et en ruisseaux. En 1874, M. Huet fut obligé de revenir à Paris, où il mourut deux ans plus tard.

Le 17 juin 1875, M. Huet avait vendu le château à M. Francis Arthur Larreguy de Civrieux, officier de la Légion d'Honneur, ancien Président de section au Conseil de Préfecture de la Seine*. Il fit restaurer l'intérieur du château, il fit également détruire le vieux moulin à eau et assainir le ruisseau. Il du se rapprocher de Paris pour des raisons de famille et revendit le château en 1888 à M. Pierre Gauthier, négociant et propriétaire d'un magasin de confection à Paris.

Pierre Gauthier fera une somptueuse restauration de la terrasse, en coupant beaucoup d'arbres, il développera les vignes sur le côteau, vignes qui donneront un vin "Clos de la Roche-Racan".

Après la succession de 3 propriétaires au 20e siècle, le château de la Roche est racheté en 1963 par M. Marcel Brakers de Hugo, gérant de sociétés, et c'est depuis son décès, sa fille qui en est la propriétaire.

  • Cet ancien fief était connu sous le nom de la Roche au Majeur, indiquant ainsi que le seigneur était le "majeur" de son suzerain. Le seigneur majeur a pour rôle d'assurer l'intégralité du service du fief au suzerain. Le seigneur majeur ne possède pas forcément la coseigneurie la plus importante. On peut un peu voir le seigneur majeur comme un syndic de copropriété.
  • Hardouin de Fontaine, sire de Fontaine-Guérin, est chevalier dans la compagnie de Pierre de Bueil dont il épousera la fille alors âgée de moins de onze ans, en 1389. Le couple aura deux fils, dont Jean qui sera l'ancêtre du poète Racan.
  • Honorat de Bueil (1589-1670), seigneur de Racan, nom qu'il associe à la Roche, est aussi poète, sous le nom de "Racan". Orphelin à 13 ans, il fut recueilli par des parents qui le placèrent comme page à la cour d'Henri IV. Il s'intéressa d'abord à la poésie, mais aussi à la musique et les mathématiques. En 1605, il fut présenté à Malherbe qui allait pour lui un maître et un ami. Il laissera une grande œuvre, les "Bergeries" (1619), une pastorale dramatique de près de 3?000 vers. Oeuvre jamais jouée en entier, mais qui fut un succès de librairie avec une douzaine de rééditions en 10 ans. Les plus beaux passages, comme les «Plaintes du vieil Alcidor», furent récités à l'hôtel de Rambouillet et dans tous les salons. Ses obligations militaires, il prit part aux guerres contre les protestants, l'éloignèrent de la cour et il finit par se retirer dans son château, mais en continuant d'entretenir une correspondance ses amis parisiens, Chapelain, Conrart et Ménage. Il sera un des premiers académiciens, nommés à la fondation de l'Académie Française par Richelieu (1634), il y fera le douzième discours. Il laissera des Mémoires pour la Vie de Malherbe (1651).
  • Jacques II Gabriel est un maître maçon, issu d'une dynastie d'architectes normands. Il a été baptisé à Argentan le 16 octobre 1605. Il s'est ensuite établi à Saint-Paterne vers 1636, où il serait mort en 1662. L'un de ses enfants, Jacques V Gabriel (1667-1742), aura une production architecturale importante: Construction de l'hôtel de ville de Blois et du pont Jacques-Gabriel, des hôtels particuliers place Vendôme à Paris, construction des bâtiments de la Compagnie des Indes à Lorient, etc...
  • En 1826, la comédienne Charlotte (dite Caroline) Vanhove, veuve du tragédien le plus célèbre de son temps, Talma, épouse le comte de Chalot, un cavalier ami de longue date, qui meure rapidement. Elle meurt à 90 ans, en 1860, dans son hôtel parisien.
  • Aimé Bodin, professeur de rhétorique à Tours, commettra quelques ouvrages "Conciones Religieux et Monarchiques, ou Matières de discours français et latins pour la rhétorique, tirée de l'histoire sacrée et de l'histoire de France", ou encore "Distiques Moraux, et Sentences d'Ovide" avec la traduction en vers français... Un critique, du Mémorial Catholique, probablement un confrère, fera remarquer : "Les sujets de discours français et latins que M. Bodin publie pour la classe de rhétorique ne sont pas toujours présentés avec toute l'exactitude et la précision qu'on pourroit désirer...".
  • Alphonse Huet, avocat, en 1850 proposera quelques modifications à la loi électorale, pour y apporter de la "stabilité" :
     - Les électeurs de 21 à 25 ans auront chacun une voix.
     - Les électeurs de 26 à 35 ans, chacun deux voix.
     - Ceux de 36 ans et au-dessus, chacun trois voix.

Et cet honorable juriste fait remarquer : "N'est-il pas contraire à la morale, à la raison, à la justice, qu'un jeune homme de 21 ans ait, dans l'ordre politique, la même autorité, le même pouvoir que son père ?" Et il en prend pour preuve que ce même jeune homme ne pourra pas se marier avant 25 ans, sans le consentement de son père. Et il insiste : "la société ne doit pas donner l'autorité aux plus jeunes, aux plus inexpérimentés, à peine de voir bientôt sombrer le vaisseau de l'État".

Au passage, il relève le principal défaut du suffrage universel: Sa mobilité. Et pour preuve, il souligne que les élections de 1848, "toutes démocratiques et socialistes"; et celles de 1849, "presque toutes dans le sens opposé".

  • Les Conseils de Préfecture étaient des organes de justice administrative. Les contentieux fiscaux représentaient une part très importante de leurs activités, et en particuler sur la patente et la contribution mobilière. Les Conseils de Préfecture furent supprimés en septembre 1926.
Voir : "Louis Arnould - Racan (1589-1670) Histoire anecdotique et critique de sa vie et ses oeuvres - Slatkine Reprints - Genève 1970"
Date Taken on 20 September 2016, 12:05:43
Source https://www.flickr.com/photos/sybarite48/33269143065/
Author Daniel Jolivet
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