Identifier: nouvellegograp006recl (find matches)
Title: Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes
Year: 1876 (1870s)
Authors: Reclus, Elisée, 1830-1905
Subjects: Geography
Publisher: Paris : Hachette et cie.
Contributing Library: University of Connecticut Libraries
Digitizing Sponsor: LYRASIS members and Sloan Foundation

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se contre les Turkmènes Tekkes, descentaines dhommes furent tués par la chaleur et par la réverbération dessables, et sur les chameaux la mortalité fut plus forte encore. Les « SablesNoirs » du nord de lAral sont dun accès plus facile, grâce aux dépres-sions parallèles qui les traversent, se dirigeant du nord-ouest au sud-est,entre des rangées de dunes de 8 à 10 mètres de hauteur qui semblent con-tinuer larête rocheuse du Kara-taou. Les dépressions ou sillons intermé-diaires sont des « lèdes » semblables à celles des dunes françaises, revêtuescomme elles dun fin gazon, que paissent les troupeaux, et de quelquesarbustes, tels que losier des sables et lolivier sauvage; ces vallées furentcultivées jadis, ainsi que le prouvent des vestiges de canaux dirrigation \ 1 Krasovskiy, Oblast sibirskikh Kirghizov. 2 Nôschel ; Helmersen, Beitrâgezur Kenntniss des Russischen Reiches, vol. XVIII. — J. Burrande,Bulletin de la Société de Géographie de Paris, 1879, n° 4.
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VU 48 STEPPES DU TURKESTA.N. 579 Les dunes elles-mêmes, presque toutes solides, ont une flore composée deplantes aux racines très profondes, qui vont chercher lhumidité cachéesous les couches arides du sable supérieur. Des sources deau pure, pro-duites par le suintement des eaux de neige et de pluie, jaillissent çà et là àla base des monticules1 ; en quelques endroits on rencontre des groupes devingt, même de trente fontaines brillant entre les sables. On a découverten diverses parties de la steppe des couches de glace que le vent avait re-couvertes de poussière et qui sétaient maintenues pendant des années,malgré les chaleurs de lété2. Mainte steppe argileuse, fleurie de sel, nest pas moins déserte que lessables, et les voyageurs en redoutent beaucoup plus la traversée. Cest làque se trouvent les plus dangereuses fondrières, celles où le chameau sem-bourbe après la moindre pluie ; cest là aussi que leau est le plus rare etque la caravane court le plus souvent

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